Illustration: Ève Patenaude
Le 12 août, c’est devenu une tradition depuis quelques années déjà, c’est la grande fête du livre québécois! Les lecteurs sont invités à (re)découvrir la littérature d’ici et à encourager les auteurs de chez nous en achetant un (ou plusieurs) livres québécois.
En manque d’idées?
Voici certains de nos coups de cœur! Il y a de tous les genres: fantasy, poésie, essai, beau-livre, romans et bandes dessinées. Nous vous invitons également à jeter un œil à nos billets ayant le thème « littérature québécoise » afin de trouver d’autres belles suggestions de livres bien de chez nous.
Nous espérons que tous nos choix vous donneront envie de lire québécois!
Les choix de Guy
Grekko (Sébastien Nadeau) 2 tomes, éditions Véritas
Vivant en ermite loin des guerres médiévales qui font rage, Grekko pleure la mort de son meilleur ami, Zéphyr, le père tellement apprécié de Drakiny. Voilà que, 25 ans plus tard, un appel urgent de ce jeune guerrier lui apprend que toute la cité est menacée s’il ne vient pas prêter main-forte à ses armées. Seules son expérience et la puissance de sa déesse Fivielle peuvent redonner l’espoir aux forces du bien.
Métis (Michel Noël) Bayard éditions
Fils d’une Blanche déracinée et d’un Métis tiraillé entre le progrès et les traditions de ses ancêtres, Pien observe, sent, vibre. Le jeune garçon côtoie des bûcherons, des « Sauvages », un curé déchu, des cultivateurs pauvres… Tous des héros de la survie. Son monde, un coin du Nord du Québec ouvert au déboisement farouche des années 50, est hostile. Mais c’est un univers qui forge des cœurs passionnés.
Expo-habitat (Marie-Hélène Voyer) éditions La peuplade
Elle a douze ans et autant de cabanes sur la câliboire de calvasse de câlasse de câlique de caltor de ferme, qu’elle a pourtant aimée plus que tout, sur les lignes de trappe, dans les traversées sinueuses où elle apprenait à marcher dans le noir, à dompter les pas inquiets, à habiter l’indépassable campagne. Pour Marie-Hélène Voyer, chaque lieu est une manière d’être, une manière de dire – ou de taire. À travers un pays que l’on ne construit qu’en vivant, elle propose une formidable cavale poétique tout en épivardages, élancements, voyagements, enfargements et effarouchements.
Une deuxième vie (Mylène Gilbert-Dumas) 2 tomes, VLB éditeur
Lassés d’une vie dominée par l’endettement, Élisabeth et son conjoint liquident tout et partent pour le Yukon, où ils espèrent renflouer leurs coffres avant de revenir à Montréal. Mais ce plan prend bientôt un tour chaotique : en quelques mois, Élisabeth se retrouve célibataire, sans emploi et sans logement, seule à l’autre bout du pays. Contre toute attente, plutôt que de l’effrayer, la perspective de cette nouvelle vie la grise. La rencontre de deux hommes aux antipodes de ceux qu’elle a connus jusqu’ici et l’adoption d’une petite chienne en danger de mort lui révèlent une nouvelle passion pour la course de chiens de traîneaux.
Le site archéologique du palais de l’intendant à Québec (Camille Lapointe, Allison Bain, Réginald Auger) éditions du Septentrion
L’îlot des Palais est un site archéologique complexe qui a connu de nombreuses occupations contemporaines et successives. Il est considéré comme un haut lieu de l’histoire de la Nouvelle-France, plus particulièrement à cause de la présence des vestiges de la brasserie de l’intendant Jean Talon et du palais de l’intendant. Entre 1982 et 2016, l’Université Laval a tenu 25 chantiers-écoles à l’îlot des Palais, et la Ville de Québec y a réalisé deux campagnes de fouilles intensives. Ce livre s’appuie sur un ensemble inestimable de données et une vaste collection archéologique, parmi les plus riches en Amérique du Nord pour l’histoire de la Nouvelle-France.
Natalia Z (Chantal Garand) Annika Parance éditeur
Oslo, juin 1945. Natalia accouche d’un garçon qu’elle abandonne à la naissance.
Plus de soixante années se sont écoulées lorsque Tollef met la main sur son dossier d’adoption. Il apprend alors que le destin de sa mère est intimement lié à l’état du monde pendant la Deuxième Guerre mondiale. Décontenancé par ce qu’il découvre, il décide d’entreprendre les démarches qui feront la lumière sur les événements entourant sa venue au monde. À sa grande surprise, sa mère n’habite plus en Norvège, mais au Québec, dans la petite ville de Chambly. Par l’entremise d’une amie québécoise, il parvient à établir un premier contact avec elle. Mais Natalia paraît peu disposée à lever le voile sur son passé. Ces retrouvailles inattendues ravivent chez elle de profondes blessures. Les images de l’enfer auquel elle a survécu reviennent la hanter, des souvenirs se situant à la frontière de la vérité et du mensonge. Que peut-on espérer l’un de l’autre lorsque des circonstances aussi exceptionnelles tracent le cours d’une vie ?
Les choix de Geneviève
Le rang du cosmonaute (Olga Duhamel-Noyer) éditions Héliotrope
Avec Julia, la femme qu’il aime, Youri est venu s’installer dans la petite agglomération de Bernard-Station. Il connaît un peu la région. Très jeune, Youri y avait habité. Il n’a pas cru bon de retourner voir la maison humide du rang des Épinettes. Elle lui appartient pourtant depuis la mort de son père. Un soir de neige et de grand vent, il arrête son camion devant le chemin qui y mène. Entre les souvenirs et la lueur que Youri croit percevoir à l’une des fenêtres, une remontée du passé s’amorce. Même si le futur interstellaire que promettait son enfance n’est jamais advenu, les années n’ont pas réussi à flétrir la passion de Youri pour les étoiles et l’étrangeté des planètes. De la même façon, l’espérance d’un monde nouveau et meilleur n’a pas abandonné celui que les petits voisins du rang appelaient le cosmonaute.
Le fil des kilomètres (Christian Guay-Poliquin) éditions La Peuplade
Le fil des kilomètres raconte l’histoire d’un mécanicien qui, après avoir noyé une peine d’amour au fond de plusieurs mois de travail, décide de tout abandonner pour aller visiter son père malade, à l’autre bout du continent. Mais la route est longue et une étrange panne a plongé le pays dans l’obscurité. Le long de ce labyrinthe en ligne droite, la solitude pèse, la soif tenaille et les souvenirs ont monté des embuscades. Il n’y a que la fatigue accumulée pour animer les kilomètres
La vie habitable (Véronique Côté) éditions Atelier 10
Je dis que nous avons besoin de poésie comme nous avons besoin de beauté, de lumière et de nos voisins. Je dis que tout nous raconte le contraire parce que dans cette idée se cache une forme agissante de subversion : et si nous étions plus libres qu’on veut bien nous le faire croire? En rendant la vie imprévisible, la poésie nous apprend la liberté.
47 atelier des saveurs (Charles Sagalane) éditions La Peuplade
47 fiches de dégustation « pour s’inviter dans l’atelier » • 47 dates, événements, sorties, rencontres, lancements • 47 bouquets d’arômes, du Japon à Saint-Gédéon • 47 instantanés pour « graviter autour »et « respirer avec » la nourriture • 47 formes poétiques au goût du jour • 47 études de lettres et de papilles pour « trouver un accord » • 47 coups de foudre sur la langue • 47 révélations de table •L’expérience s’annonce unique – nourrie d’humour, de sagesse et de partage. Un livre destiné au lecteur qui adore la prochaine saveur.
Hiver nucléaire (Cab) 3 tomes, éditions Front Froid
Montréal, juin 2028, -30°C. C’est l’hiver nucléaire depuis un terrible accident à la nouvelle centrale nucléaire Gentilly-3, à Pointe-aux Trembles. La neige atteint les balcons des 2e étages, les déplacements se font en motoneige, les souffleuses tournent à plein régime, et des quartiers entier sont désertés. Au milieu de cette interminable saison froide, Flavie, courrier en ski-doo, doit composer avec les éléments, les retombées radioactives et une faune urbaine, en pleine mutation… littéralement.
Si près, si loin, les oies blanches (Gérald Baril) XYZ éditeur
Tout au long de ce livre, deux pistes se croisent au fil des lieux, des époques et des saisons : celle des grandes oies blanches et celle des gens qui les ont admirées, convoitées. Sur la toile de fond des cycles naturels, la halte immémoriale des oies en bordure du Saint-Laurent devient ainsi le germe d’une réflexion sur les liens entre les humains et les animaux, sur le territoire et le vivre-ensemble, sur la liberté, la solidarité et la détermination. Si près, si loin, les oies semblent nous livrer un message… Dans leur sillage, s’ouvrent nos propres routes migratoires…
Bon 12 août!
Vous nous direz quels sont vos choix en cette journée spéciale du livre québécois!