Deep Winter

Danny ne sait pas quoi faire du cadavre qu’il vient de découvrir. Ce corps, c’est celui de Mindy, sa seule amie dans la petite ville de Wyalusing, Pennsylvanie. Depuis la tragédie qui l’a laissé orphelin et simple d’esprit, tous les habitants de Wyalusing méprisent Danny, le craignent et l’évitent. Aux yeux du pourri qui sert de shérif adjoint, il fait un coupable idéal. En quelques heures, l’équilibre précaire qui régnait à Wyalusing va chavirer.

Deep Winter est un roman que j’ai trouvé profondément triste et troublant. Ça faisait un moment qu’il m’attendait dans ma pile à lire et j’avais hâte de le lire. Ça été une bonne lecture, mais une lecture dérangeante.

Danny a eu un accident quand il était petit. Il y a perdu ses parents, mais aussi un peu de lui-même. Il est qualifié « d’idiot » par les gens parce qu’il est plus lent que les autres. Il n’a pas d’amis, sauf Mindy. Ils sont proches depuis l’enfance. Quand Danny découvre le cadavre de son amie, il ne sait pas quoi faire. Rapidement, toute la ville le considère comme coupable et se retourne contre lui. C’est alors à une véritable chasse à l’homme que l’on assiste.

Ce roman très noir brosse le portrait d’une petite ville misérable où tous les personnages se promènent armés jusqu’aux dents et où les bonnes personnes finissent par être aspirés par ce tourbillon de violence. Si le shérif est quelqu’un de gentil, mais d’un peu trop naïf, Sokowski, son adjoint, est à peu près ce qui existe de pire comme être humain. C’est un personnage abject, très dur, et qui m’a beaucoup dérangée. D’autant plus qu’il est en position d’autorité et se permet largement à peu près tout. Il est très dangereux pour quiconque ne se plie pas à ses quatre volontés. 

Si j’ai lu le roman pratiquement d’une traite, à cause de sa construction qui alterne les différents points de vue et nous garde captif et en haleine, j’ai trouvé cette lecture émotionnellement difficile, injuste, dure et poignante. Il y a beaucoup de violence et quelle ville épouvantable quand même! Il est impossible de sortir indemne de ce roman. C’est une histoire très noire, très poignante aussi, tant on baigne dans la violence qui se retrouve banalisée à cause du contexte social. La drogue et l’alcool sont légion. Les relations entre les gens dans cette ville sont difficiles, les différences montrées du doigt et l’intimidation est fréquente entre les citoyens. Ce n’est donc pas un roman joyeux et l’espoir réside dans la mort des pires citoyens de la ville.

Je suis contente de l’avoir lu pour le beau personnage de Danny, qui est très touchant. C’est un homme différent, plus doux et sensible, sculpteur, qui fait des merveilles avec le bois. On l’aime tout de suite. Il évolue dans une ville compliquée et dure, mais il a gardé cette petite lueur au fond de lui. Mais de façon générale, Deep Winter est un livre qui donne le frisson tant la violence est quotidienne et profondément ancrée dans la culture de cette ville. Et elle est rarement remise en question…

Deep Winter, Samuel W. Gailey, éditions Gallmeister, 288 pages, 2018

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L’Hypothèse amoureuse

Olive Smith, étudiante en troisième année de thèse, ne croit pas aux relations durables ; Anh, sa meilleure amie si, raison pour laquelle Olive se trouve dans le pétrin. Afin de convaincre Anh qu’elle est heureuse en amour, Olive ne peut se contenter d’un simple mensonge : les scientifiques ont besoin de preuves. Comme tout biologiste qui se respecte, Olive panique et embrasse le premier homme qu’elle voit. Or cet homme n’est autre qu’Adam Carlsen, jeune professeur sexy et tyrannique à Stanford. Contre toute attente, Adam accepte de prétendre être son petit ami. Plus surprenant encore : il est parfait en tout point. Soudain, leur expérience est proche de la combustion, et Olive découvre que tester ses hypothèses sur l’amour peut s’avérer dangereux quand c’est son propre cœur qu’on met sous un microscope…

Je lis toujours une petite romance pour la Saint-Valentin et cette année, j’ai choisi celui-ci. Ce qui m’a attirée: le fait que l’histoire se déroule dans le milieu de la recherche universitaire et dans l’univers des sciences. L’auteure connaît bien le milieu: elle a un doctorat en neurosciences et est professeure. Je trouvais original qu’on soit dans un monde que l’on retrouve moins souvent dans les romances. On découvre tout l’aspect qui entoure la vie de chercheur en quête de financement et qui sollicite aussi l’approbation de ses pairs pour ses recherches, afin d’avoir les moyens de pouvoir les poursuivre. Cet aspect est quand même important dans le livre, ce qui est assez intéressant.

Olive est étudiante au doctorat. Sa vie ne tourne qu’autour de son travail et ses recherches. Elle vit en colocation avec deux de ses amis, a du mal à joindre les deux bouts et est assez solitaire. Elle travaille énormément. C’est un personnage inhabituel car elle est un peu décalée: elle aime la recherche mais n’aime pas parler en public. Elle aime son domaine, mais n’est pas à l’aise avec le fait de devoir parler d’elle et de ses recherches pour se « vendre » et réussir à acquérir du financement. Elle n’est pas forcément à l’aise avec tout le côté « social » dans la vie en général.

Par un étrange concours de circonstances et pour prouver à sa meilleure amie qu’elle est en couple, Olive embrasse Adam Carlsen. Éminent professeur à la tête des laboratoires de l’université et adulé dans son domaine, c’est aussi quelqu’un de froid, d’inaccessible, d’hostile, qui a la réputation de faire pleurer ses étudiants. Si Olive est profondément gênée par son geste, Adam semble stoïque. Étonnamment, ils décident ensuite de jouer le jeu d’un commun accord: faire semblant d’être véritablement en couple. L’arrangement leur profite à tous les deux, comme on le découvrira. Mais les mensonges finissent par s’accumuler, Olive doit gérer le fait d’être « la petite amie » d’un professeur détesté par ses étudiants. Leur petit jeu prend des proportions difficiles à gérer pour Olive et pour Adam quand les choses commencent à dégénérer…

J’ai bien aimé ce roman assez amusant, avec des dialogues plein d’humour. Le milieu de la recherche universitaire et des laboratoires est intéressant et nous change des romances habituelles. Olive et Adam ont en fait plus de points en commun qu’ils ne le croient et on apprend à les découvrir au fil des pages. Les deux personnages sont assez associables. Leur travail est important et chacun y passe beaucoup de temps. J’ai aimé aussi les personnages secondaires, des amitiés importantes pour Olive et Adam. Je pense à Malcolm (qui me plaît beaucoup plus qu’Anh puisqu’il est exubérant et drôle) et Holden, le meilleur ami d’Adam qui le connaît depuis qu’il est enfant.

Comme souvent dans les romances, certaines choses m’agacent un peu. Ici, certains dialogues étaient moyens ou me semblaient un peu mal rapportés. Je sais que l’édition de ce roman est celle offerte au Québec, avec un titre en français, et je salue cette initiative. J’aurais par contre aimé que la traduction suive aussi. Certaines expressions me semblaient bizarres. Je trouve aussi que le vouvoiement entre Adam et Olise perdure bien trop longtemps pour être crédible, surtout s’ils jouent à être « en couple ». Mais je passe généralement par-dessus ce genre de choses quand l’histoire est divertissante et c’était le cas ici. J’ai beaucoup apprécié aussi le cadre et les personnages, qui sont différents.

Une histoire qui n’est pas parfaite mais qui m’a fait passer un bon moment. Je sais que l’auteure a écrit plusieurs livres qui se déroulent dans le monde universitaire et je la relirais avec plaisir juste pour cela, puisque je trouve ce cadre différent des romances habituelles.

L’Hypothèse amoureuse, Ali Hazelwood, éditions Hauteville, 416 pages, 2022

Chinook

« — Le chinook, c’est un vent qu’on a là-haut et qui vient des montagnes. Ils disent qu’il ne souffle qu’en hiver. On peut alors passer facilement de –25° à 10° ou 15° au-dessus de 0 en une heure ou deux. Il fait fondre toute la neige, les routes sont complètement inondées. Mais quand il a fini de souffler, les vieilles températures reviennent et tout recommence à geler. Quand même, les gens l’adorent. C’est comme un souffle d’été au milieu de l’hiver. » En toile de fond de ces nouvelles qui parlent d’amour, de solitude et de fidélité, le chinook surgit parfois pour balayer le Montana. Avec toute sa tendresse et sa sensibilité, Pete Fromm montre comme personne combien des gens « ordinaires » sont dans leur fragilité bien plus grands qu’il n’y paraît.

Je n’avais pas relu Pete Fromm depuis Indian Creek, même s’il a écrit quelques livres par la suite. Il faut dire qu’Indian Creek est un de mes livres préférés, je l’ai lu plusieurs fois, et cette lecture a été tellement puissante pour moi, que j’avais un peu peur de renouer avec la plume de Fromm. J’avais cependant très envie de découvrir ce recueil de seize nouvelles, qui aborde la nature humaine dans toute sa fragilité, mais aussi dans ce qu’elle a de plus fort. C’était un bon choix pour poursuivre ma découverte de l’auteur. J’aime les nouvelles et Pete Fromm y excelle.

Le livre porte très bien son titre, le chinook étant un vent qui peut faire passer la température du plus froid au plus chaud en peu de temps. C’est un peu ce que vivent les personnages de ces nouvelles, passant du rire aux larmes, de moments de pur bonheur à des instants où tout flanche. Les liens entre les personnages sont importants, l’amour qui les unit ou qui les sépare aussi. Les liens familiaux et amicaux également. Ce petit quelque chose de fort et de fragile qui peut unir un père et son fils, une mère et sa fille, des frères, des amoureux, différents couples et différentes familles.

« Dès que j’ai eu raccroché, je me suis senti un peu bête. On ne réveille pas les gens au milieu de la nuit pour leur dire que tout va bien. En tout cas, pas si on veut qu’ils vous croient. »

C’est beau, c’est un peu doux-amer et c’est puissant. Il faut dire que Pete Fromm maîtrise à merveille l’art d’écrire des nouvelles. Un art jamais facile, délicat et qui demande selon moi une observation approfondie du monde et une facilité à décrire des personnages pour rapidement leur donner une consistance. Les nouvelles, c’est toujours plus courts et il faut du talent pour y arriver. Ici, ça se lit pratiquement comme de petits romans, tellement l’auteur semble avoir de la fluidité à créer ces univers, l’espace de quelques pages.

« J’ai pensé que je pourrais quitter Seattle. Les gens d’ici disaient du bien des petites villes le long de la côte, en Oregon ou même en Californie. J’avais plutôt envie de rester au bord de l’océan maintenant. J’aimais toujours cette odeur, l’odeur de l’eau et des autres choses qu’il y avait dedans et que je ne connaissais pas. J’allais chercher une ville plus petite, un endroit qui n’essaierait pas de faire pâlir les étoiles. »

Chaque histoire est un monde en soi. Les personnages sont complets, ils existent en quelques phrases, quelques mots. Les histoires sont touchantes, les personnages empreints de solitude. On retrouve en filigrane cette recherche d’un sentiment de sécurité. De normal. De simple. Il y est également question de la perte, de soi et des autres. La nature est là aussi et elle s’invite au détour d’une vague de l’océan qu’un garçonnet rêve de voir ou dans les montagnes où un personnage va courir.

Un recueil que j’ai beaucoup aimé!

Chinook, Pete Fromm, éditions Gallmeister, 320 pages, 2022

Stickeen

Stickeen, un des livres les plus célèbres de John Muir, raconte l’amitié qui se noue entre un homme et un petit chien lors d’une expédition en Alaska en 1880. S’il s’agit d’un traditionnel récit d’aventure, l’intention est plus profonde : d’abord « bizarre, discret, autonome », Stickeen, le chien en question, révèle un autre aspect de son tempérament après avoir survécu à la traversée périlleuse d’un glacier ; il se laisse apprivoiser par l’homme qui constate que nos « frères horizontaux » ne sont pas si différents de nous.

Je voulais lire John Muir depuis longtemps. Pionnier du naturaliste, c’est aussi à lui, entre autres, qu’on doit la création des parcs nationaux américains. Parmi ses œuvres, mon choix s’est porté sur Stickeen, qu’on qualifie de grand classique universel. Stickeen se lit en fait comme un conte sur le lien qui unit un homme et un animal. Ici, c’est un lien improbable que même Muir n’avait pas anticipé. 

« Nous avions participé à de si nombreuses excursions côte à côte, dans de vastes étendues sauvages, que j’avais pris l’habitude de lui parler à voix haute, comme s’il s’agissait d’un jeune garçon qui comprenait tout ce que je lui disais. »

John Muir part en expédition pour l’Alaska afin d’explorer les glaciers le long du fleuve Stikine. Il est accompagné, entre autre, du révérend Samuel Hall Young qui amène avec lui un petit chien, Stickeen. La bête n’a rien de spécial. Sa race est incertaine, c’est un animal nonchalant qui traîne ici et là et ne sert à rien en expédition. Mais voilà que le chien commence à accompagner John Muir dans ses explorations. Une amitié se développe doucement entre l’homme et le chien. Quand John Muir est surpris par une forte tempête de neige et que sa vie est en danger, les liens entre lui et Stickeen se resserrent.

« C’est ainsi qu’a commencé la plus mémorable de toutes les journées que j’ai passées dans les contrées sauvages. »

J’ai beaucoup aimé ce livre. J’adore les chiens et j’aime les histoires de blizzard et de tempête. C’était une jolie incursion dans le monde de Muir avec cette histoire universelle et familiale. Ce n’est pas un livre pour enfant, mais c’est un classique plutôt accessible pour une vaste catégorie de lecteurs. Un peu comme les récits de chiens et de loups de Jack London. Le texte est très court, mais les éditions Bartillat en ont fait un ouvrage vraiment agréable.

Cette édition est intéressante car elle nous offre une préface éclairante sur la vie de John Muir et sur son écriture. Stickeen a été écrit puis retouché plusieurs fois pour différentes publications. Cet ouvrage aborde aussi des sujets connexes au texte. Il parle des choix et difficultés de la traduction et offre des informations complémentaires sur l’œuvre. Ces ajouts sont vraiment agréables pour mieux comprendre le contexte. Il y a aussi plusieurs notes en bas de page que j’ai trouvé très pertinentes et une chronologie à la fin.

Une belle histoire entre l’homme et la bête qui me donne assurément envie de lire tout ce que Muir a écrit.

Stickeen, John Muir, éditions Bartillat, 128 pages, 2022

Le Paradis blanc

Quand Ernt rentre du Vietnam, sa fille Leni, dix ans, ne le reconnaît pas. Poursuivi par de terribles cauchemars, il se montre violent envers sa femme Cora. Un jour, il reçoit une lettre du père d’un de ses amis, mort dans ses bras durant cet enfer, qui lui lègue un terrain avec un chalet en Alaska. Il se dit qu’il pourra peut-être s’y reconstruire. Avant la guerre, ils étaient si heureux… Au coeur de l’Alaska des années 1970, une poignante saga familiale qui prend racine dans la beauté d’une nature éblouissante et sauvage.

Le paradis blanc était la lecture commune de janvier pour le Défi Un hiver au chalet. Je l’avais choisi à cause de sa référence à l’Alaska, mais je ne m’attendais pas du tout à y trouver tout ce que j’y ai lu. Ce livre est magnifique et il m’a énormément remuée. L’histoire est axée sur Leni, qu’on voit grandir de l’enfance à l’âge adulte. Petit bout de femme courageux, amoureuse des livres et des grands espaces. Le roman parle de la force des filles et des femmes dans un univers hostile. 

« Ils vivaient sur un terrain inaccessible par la mer à marée basse, dans une péninsule habitée seulement par une poignée de gens et des centaines d’animaux sauvages, dans un climat assez rude pour vous tuer. Il n’y avait pas de gendarmerie, pas le téléphone, personne pour vous entendre crier. Pour la première fois, Leni comprit vraiment ce que son père avait dit: ils étaient coupés du monde. »

Nous sommes en 1974. Ernt est revenu brisé de la guerre du Vietnam. Sa femme Cora, répète à sa fille que son père n’a pas toujours été comme ça et elle lui pardonne tout ce qu’il fait. Leni grandit donc dans un foyer instable et dysfonctionnel. Quand l’ami de Ernt, qui n’a pas survécu à l’abattage de leur avion de guerre, lui lègue un bout de terrain et une cabane en Alaska, la petite famille quitte Seattle pour la dernière frontière. Mal préparés, ils ont peu de matériel. L’hiver s’en vient vite en Alaska et il peut être impitoyable, surtout quand on vit dans les régions sauvages, à l’écart de tout. Ils reçoivent donc de l’aide de la communauté, petite mais soudée. Ernt semble prendre du mieux dans l’été scintillant de l’Alaska, mais quand l’hiver, la noirceur, la solitude, l’isolement s’abattent sur eux, la menace et la sauvagerie ne vient plus uniquement de la nature…

Ce livre m’a littéralement pris aux tripes et il a joué avec mes émotions. Aventures, nature incroyable, survie, amour, peur, horreur, ce pavé raconte la vie de Leni, jeune ado qui grandit en Alaska. Le récit de la nature est époustouflant. Les lieux sont magnifiquement décrits et ce qu’ils font vibrer chez ceux qui, comme Leni y sont sensibles, m’a beaucoup touchée. La nature peut être si grandiose! Les sentiments humains et le côté psychologique sont tellement bien décrits également. Tout n’est pas noir ou blanc. Les personnages sont attachants, terrifiants, drôles, courageux, forts, plus grands que nature.

« L’Alaska regorgeait de personnes inattendues, comme la femme qui vivait dans un bus scolaire hors d’usage à Anchor Point et lisait les lignes de la main. On racontait qu’elle avait été flic à New York. À présent, elle se baladait avec un perroquet sur l’épaule. Tout le monde ici avait deux histoires: la vie avant et la vie maintenant. »

Ce roman, qui se déroule en trois parties et sur trois périodes de temps, raconte l’histoire complexe de femmes, de survivantes, pour qui la nature devient vitale. C’est un lieu terrible, effrayant, magnifique, un lieu qui ne réussi pas à tous mais qui permet à Leni de respirer. D’être elle-même. De survivre. D’autres personnages y trouvent aussi leur compte. J’ai adoré Large Marge qui est une forte présence improbable dans cet Alaska sauvage. 

Ce livre m’a fait pleurer. Je l’ai trouvé dur et beau à la fois. J’en ai aimé la nature majestueuse. J’ai eu peur aux côtés de Leni, tellement peur que j’ai même été feuilleter des pages un peu plus loin pour vérifier si Leni s’en sortait. Je ne fais jamais ça quand je lis, mais ce livre a su me procurer une gamme d’émotions très forte. L’auteure nous offre un personnage exceptionnel. Elle parle de l’héritage familial, des choix que l’on fait, de la place qu’on peut accorder à la nature dans sa vie. Elle parle d’entraide, d’amitié, de conflits et d’amour. J’ai tremblé avec Leni pour tout ce qu’elle vit auprès de Matthew.

Je suis contente d’avoir proposé la lecture commune de ce roman. Les retours que j’ai eu sur ce livre avec les autres participants ont été très positifs. C’était une très belle surprise pour plusieurs d’entre nous d’ailleurs. Je crois que ce livre peut vraiment aller chercher des lecteurs variés, de ceux qui aiment la nature aux autres, passionnés par les sagas familiales. Avec un petit côté rude qui n’est pas pour me déplaire.

Vraiment, un excellent roman qui m’a fait vivre une gamme très forte d’émotions. C’était un excellent choix pour la lecture commune de janvier. Si vous aimez les pavés qui se dévorent, celui-ci en est un!

Le Paradis blanc, Kristin Hannah, éditions Le livre de poche, 648 pages, 2020