Après l’enchantement de Tant que le café est encore chaud, la magie continue ! La légende raconte qu’un petit café tokyoïte propose une expérience unique à ses clients : voyager dans le passé… le temps d’une tasse de café. Gôtarô voudrait revoir un ami décédé il y a plus de vingt ans; Yukio, dire à sa mère combien il s’en veut de n’avoir été plus près d’elle ; Katsuki, retrouver la jeune fille qu’il regrette de n’avoir épousé; Kiyoshi, un vieil enquêteur, offrir sa à femme le plus précieux des cadeaux… Se réconcilieront-ils avec leur passé ?
J’avais beaucoup aimé le premier tome de cette série. On suit de nouveaux personnages qui veulent profiter du caractère magique du café afin de régler quelque chose dans leur vie. C’est intéressant car il y a le côté fantastique amené par les pouvoirs du café. Le lieu est dans un sous-sol et n’a aucune fenêtre. Il y a trois horloges. Et une tasse de café qui ne doit pas refroidir. Pour pouvoir retourner dans le passé ou le futur, la personne que le personnage va voir doit avoir déjà fréquenté le café, sinon la rencontre est impossible.
Il y a plusieurs liens avec le premier livre et on apprend par exemple qui est la femme fantôme qu’on voit dans le premier tome et ses liens avec d’autres personnages. Ici, ceux qui ont à retourner dans le passé ou dans le futur se sentent coupable de la perte de la personne qu’ils aiment. Ils ont l’impression qu’ils n’ont pas le droit au bonheur. Ils portent un fardeau dont ils devraient se libérer pour continuer à vivre.
« « Le plus difficile, dans la vie, est de vivre sans mentir » disait Dostoïevski. Les gens ont toutes sortes de raisons de mentir. Certains le font pour se mettre en valeur, d’autres pour tromper leur monde. Si le mensonge peut parfois blesser, il arrive également qu’il sauve des vies. Dans la plupart des cas, cependant, les menteurs regrettent d’y avoir eu recours. »
C’est une jolie série, que je conseille de lire dans l’ordre, car il y a des allusions aux personnages du premier tome. Dès le début du livre, on retrouve tout de suite la même ambiance que l’on avait dans le premier tome. On ne se sent pas dépaysé du tout. Tout tourne autour du café, que les gens fréquentent pour régler quelque chose dans leur vie ou s’assurer du bonheur d’une autre personne.
« C’est la rupture de Fumiko avec Gorô Katada, avec qui elle sortait à l’époque, qui avait poussé la jeune femme à retourner dans le passé. Réalisant un rêve de longue date, Gorô avait décroché un emploi dans un studio américain de jeux vidéo, TIP-G, et était parti aux États-Unis. Fumiko avait remonté le temps en sachant qu’elle ne pourrait pas changer le présent, mais le Gorô du passé lui avait alors demandé de l’attendre trois ans. »
J’ai d’ailleurs trouvé les histoires de ce second tome plus touchantes que dans le premier tome, même si j’avais beaucoup aimé celui-là aussi. La fin est vraiment très très belle également. Elle m’a touché et procuré de belles émotions. C’est un roman réussi que j’ai vraiment beaucoup aimé. C’est un livre léger, mais dont on apprécie toujours la lecture. Quand je lis un roman j’aime m’en imprégner. Ici c’est facile de s’y identifier et de plonger dans l’histoire. C’est tout à fait le genre de livre qui fait du bien et qui offre une belle leçon de vie.
Le Café du temps retrouvé, Toshikazu Kawaguchi, éditions Albin Michel, 224 pages, 2022