Son of a Witch: la Véritable Suite de Wicked

Au pays d’Oz, le jeune adolescent, Liir, a été vu pour la dernière fois dissimulé dans un recoin poussiéreux de Kiamo Ko, le fameux jour où Dorothy a éliminé la Sorcière. Quelques années plus tard, meurtri et plongé dans le coma, il est soigné au Cloître de Sainte-Glinda par une novice prénommée Candèle qui use de ses talents musicaux pour le faire voyager dans ses souvenirs. Quelle puissance ténébreuse a laissé Liir dans cet état ? Est-il vraiment le fils d’Elphaba ? Il a le balai et la cape de la Sorcière, certes, mais qu’en est-il de ses pouvoirs ? Alors que le pays d’Oz, après le départ du Magicien, traverse une période d’instabilité politique ouvrant la voie à toutes sortes d’ambitions, Liir parviendra-t-il à survivre assez longtemps pour devenir adulte ?

Son of a Witch est la suite de Wicked, la véritable histoire de la méchante sorcière de l’Ouest. C’est l’histoire de Liir, le possible fils d’Elphaba. Est-il le fils de la sorcière? Si c’est le cas, elle ne lui a jamais dit. Ce sont leurs destins qui se croisent qui portent à croire que les deux ont un lien familial. Liir se pose toujours des questions sur Elphaba et tente de cerner ses propres origines. On retrouve des personnages du premier livre qui sont toujours là et qui reviennent. D’autres par contre, ont de tristes destins et ne sont plus. C’est donc autour du « fils » de la sorcière que tourne ce second roman.

Dans ce second roman, il y a beaucoup plus d’action et de péripéties. On passe à travers de nombreuses émotions, en lien avec Liir, ses questionnements et ses remises en question. Avec tout ce qu’il devra vivre et traverser, c’est un personnage intéressant, curieux et beaucoup plus fonceur qu’il n’y parait. Liir a été découvert au sol, inanimé, brisé, blessé. On croyait qu’il ne survivrait pas. Il se retrouvera au couvent où Elphaba a passé plusieurs années. L’état comateux de Liir nous permet de retourner dans le passé et de comprendre ce qui s’est passé dans son parcours jusqu’à ce qu’on le retrouve au couvent. Liir se pose toujours des questions sur Elphaba et tente de questionner les gens qu’il rencontre qui l’ont connue afin de pouvoir cerner ses propres origines.

« Les enfants se définissent souvent par rapport à leurs parents, qu’ils les érigent en exemple ou s’efforcent d’éviter à tout prix de leur ressembler. Comme l’identité de ses deux géniteurs demeurait douteuse, Liir ne pouvait savoir de qui il tenait. Certainement pas d’Elphaba. Les derniers mois de sa vie, elle marmonnait toute seule le dos voûté, trottinant fébrilement entre son bureau, l’estrade et la fenêtre, moins femme que scorpion excité. Au repos, ses doigts se recroquevillaient comme des serres d’oiseau ou les pétales d’une fleur en train de flétrir: sa main était toujours tendue, ouverte, prête à se refermer sur tout ce qu’elle rencontrerait sur son passage. Pas du tout comme Liir, qui était d’un caractère fuyant. »

Comme lecteur, on se pose la question autour des origines de Liir et de ce qui s’est passé avec Elphaba. Le mystère plane tout au long du roman. On se questionne donc aussi et cette filiation nous touche, puisqu’elle est ambiguë. Le premier tome était plus lent, même si j’avais aimé, mais le deuxième tome est beaucoup plus enlevant. L’histoire de Liir nous embarque vraiment. C’est peut-être la raison pour laquelle je me suis davantage attaché à lui, même si j’ai aimé l’histoire d’Elphaba.

Ce second roman apporte plus d’éléments qui en font une lecture prenante et intrigante. J’ai beaucoup apprécié que l’auteur garde le secret sur les questionnements de Liir jusqu’à la dernière phrase. Même si c’est une série qui compte deux tomes, la fin peut laisser place à une suite, si l’auteur aimerait éventuellement reprendre les personnages.

Le monde de Wicked et sa suite, sont plein de fantaisie, de secrets et d’une histoire « familiale » riche en événements. J’ai vraiment beaucoup aimé ce tome qui ne souffre pas des lenteurs des débuts du premier tome. Je suis très content d’avoir passé ces belles heures de lecture avec ces deux romans, avec une préférence très marquée pour celui-ci. Un beau coup de cœur!

Son of a Witch: la Véritable Suite de Wicked, Gregory Maguire, éditions Bragelonne, 401 pages, 2022

Stephen King à l’écran

Au rang des plus grands auteurs contemporains, Stephen King est aussi parmi les plus souvent adaptés au cinéma et à la télévision. Avec à ce jour soixante-cinq longs-métrages et trente productions pour le petit écran, Stephen King fait partie intégrante de l’industrie du divertissement hollywoodien, balayant les genres, de l’horreur la plus pure à la dissection de la société américaine. Illustré par un large éventail de photos rares ou iconiques, ce livre propose l’inventaire le plus complet jamais réalisé des films de cinéma, séries, téléfilms et mini-séries adaptés des écrits de Stephen King.

J’adore Stephen King! Le livre de Ian Nathan est en fait une rétrospective en images des adaptations au cinéma et la télévision du maître de l’horreur. On retrouve à peu près tout, des films les plus populaires, aux chefs-d’œuvre qu’on n’associe pas forcément d’emblée à King, en passant par les remake étranges et indéfinissables.

« Plus qu’un maître de l’horreur, Stephen King est l’un des plus grands portraitistes de la société américaine. »

J’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir cet ouvrage. C’était intéressant de replonger dans une chronologie des œuvres du King qui ont été adaptées. Je réalise en fait que, si je n’ai pas tout vu, j’en ai vu beaucoup plus que je ne le croyais au fil des ans. Certaines qui m’avaient beaucoup marquée, alors que j’ignorais à l’époque qu’il s’agissait d’œuvres du King.

L’auteur nous propose cinq grands chapitres, une introduction et un tableau d’honneur répertoriant selon lui, les meilleures adaptations. L’ouvrage débute par Carrie (1976) et se termine par Docteur Sleep (2020). Le livre date de 2019 et donc, les productions en cours ou toutes récentes n’y figurent pas. Cependant, ce n’est pas très grave parce qu’on y retrouve les œuvres essentielles, celles qui ont laissé la marque « King » au petit et grand écran.

« La terreur niche dans la fièvre de l’anticipation, dans la méconnaissance, dans le bruit contre la porte, dans la seconde qui précède son ouverture. À cet instant, notre imagination est sans entrave. »

Une petite fiche est présentée pour chacune des adaptations, ainsi qu’un résumé en deux lignes. Vient ensuite la petite histoire du film: le travail qui a été fait sur le scénario, les choix à l’écran, les déboires en lien avec la production, les changements (de producteurs, d’acteurs, de studio) en cours d’adaptation, les auditions et le choix des acteurs, des anecdotes diverses, des citations et quelques réflexions.

C’est un livre qu’on prend plaisir à feuilleter, pour apprendre quelques informations supplémentaires et pour se remémorer les films du King qu’on a apprécié (ou pas!) Stephen King à l’écran m’aura donné envie de voir les adaptations que je n’ai encore vues et de revoir celles que j’avais particulièrement aimées.

Quel est votre adaptation de King préférée? J’ai un faible personnellement pour Misery que j’aime beaucoup. J’adore les histoires d’écrivains et Annie Wilkes me terrifie! 

Stephen King à l’écran, Ian Nathan, éditions Bragelonne, 240 pages, 2019

Frankenstein

En 1817, en pleine expédition vers le pôle Nord, Robert Walton rencontre un individu mystérieux à la dérive sur un morceau de banquise. Cet homme n’est autre que Victor Frankenstein, un savant au destin tragique qui est parvenu à insuffler la vie à une créature constituée de morceaux de cadavres. Junji Ito revisite l’œuvre emblématique de Mary Shelley dans cette adaptation fidèle et horrifique d’un texte fondateur du roman gothique.Retrouvez également dix nouvelles du maître de l’horreur, dont six récits d’Oshikiri, un jeune lycéen taciturne habitant une immense demeure devenue le théâtre de phénomènes paranormaux de plus en plus terrifiants.

J’adore le roman de Mary Shelley, Frankenstein, et j’étais impatiente de découvrir la vision du mangaka d’horreur Junji Ito sur cette histoire. Il s’agit en fait d’un manga qui regroupe plusieurs histoires, en plus de l’adaptation de Frankenstein. 

J’ai lu et relu plusieurs fois le livre de Mary Shelley, vu des adaptations et j’étais très contente de lire celle-ci. Junji Ito se rapproche beaucoup de la trame d’origine et sa version du monstre donne le frisson. Il se concentre sur l’aspect monstrueux et macabre de la créature, pour délaisser le côté plus philosophique et « poétique » du texte, ce qui ne m’a pas du tout dérangée, au contraire. J’ai beaucoup aimé! Son dessin est détaillé, ce qui ajoute encore plus à l’horreur de cette histoire. Je trouve que c’est une très bonne adaptation. 

Le reste du manga propose quelques histoires des aventures d’Oshikiri. C’est un adolescent petit pour sa taille, laissé seul par ses parents en déplacement, dans une grande maison lugubre. Malheur pour lui, celle-ci cache un portail et sert d’accès à des mondes parallèles où il se passe des choses terribles. Ces histoires sont intrigantes et fascinantes. Elles m’ont beaucoup plu.

Les autres histoires du recueil sont moins importantes. Elles sont très courtes, certaines sont intéressantes, d’autres beaucoup moins. Les deux dernières semblent plus personnelles puisqu’elles parlent du chien de l’auteur. 

On lit ce manga essentiellement pour la vision sombre et fantastique de Frankenstein sous le crayon de Junji Ito et pour les incroyables (et horrifiantes) aventures d’Oshikiri. Une très bonne lecture que je vous conseille!

À noter la belle facture de ce volume, avec couverture cartonnée et jaquette. La préface est signée Johann Sfar et un intéressant dossier de Morolian complète l’ouvrage. 

Frankenstein, Junji Ito, éditions Mangetsu, 416 pages, 2022

Wicked : la Véritable Histoire de la Méchante Sorcière de l’Ouest

Dans Le Magicien d’Oz, Dorothy triomphe de la Méchante Sorcière de l’Ouest. Mais nous n’avions que cette version de l’histoire… Qui est vraiment cette mystérieuse sorcière ? Est-elle donc si méchante ? Comment a-t-elle hérité de cette terrible réputation ? Et si c’était elle, la véritable héroïne du monde d’Oz ? Ouvrez ce livre et vous découvrirez enfin la merveilleuse et terrible vérité. Quels que soient vos souvenirs de ce chef-d’œuvre qu’est Le Magicien d’Oz, vous serez passionné et touché par le destin incroyable de cette femme au courage exceptionnel.

Wicked m’attirait beaucoup. Le livre est très beau avec sa couverture bien attirante. Je me gardais ce livre pour la période de l’Halloween. Je ne suis pas amateur d’horreur, mais j’aime le fantastique. J’avais beaucoup d’attentes envers ce livre.

Les trente premières pages du livres, avant la naissance de la sorcière, alors que l’histoire tourne principalement autour du personnage de son père Frex, étaient plutôt ennuyeuses. Frex est une sorte de pasteur, qui tente de convertir les gens. J’avais lu des avis négatifs sur ce livre et j’avoue que ces premières pages m’ont fait un peu peur. J’avais tellement envie d’aimer ce roman!

C’est principalement à partir de la naissance de la sorcière et son apparition dans le texte que le roman devient intéressant. On suit sa vie familiale et son parcours alors qu’elle grandit. Il faut savoir qu’Elphaba a la peau verte, qu’elle est née avec des dents aussi coupantes que des lames de rasoir et qu’elle n’était pas désirée par son père. Sa présence dans la famille détonne beaucoup. En plus d’être différente, c’est un garçon qu’on souhaitait ardemment à sa place. On la garde donc en marge des autres. Un début peu prometteur dans la vie, mais le roman est passionnant.

« Elle ne savait que penser. Elphaba était-elle l’engeance du démon? Un demi-elfe? Le châtiment de l’échec professionnel de son père, ou de la morale douteur et la mauvaise mémoire de sa mère? Ou s’agissait-il d’une simple aberration, comme une pomme déformée ou un veau à cinq pattes? »

L’univers est intéressant. Il y a les animaux, ceux qui servent à la boucherie, et les Animaux, qui sont les animaux instruits. Ils peuvent donc enseigner par exemple. La venue du Magicien d’Oz à la Cité d’Émeraude, changera les règles établies et décidera de nouvelles règles pour régir ce monde. Pas forcément pour le mieux. La sorcière deviendra un obstacle pour le Magicien d’Oz. L’action déboule beaucoup plus à partir de ce moment et nous porte pendant le reste du roman.

C’est intéressant de voir également la façon dont la sorcière est perçue. C’est un personnage qui n’est pas vu comme quelqu’un d’agréable. Sans doute parce qu’elle se bat pour ses convictions et croit que toute forme de vie a droit d’avoir les mêmes droits et la même dignité. Plus elle vieillit, plus elle est prête à tout pour se battre contre les règles instaurées par le Magicien d’Oz.

J’ai beaucoup aimé l’univers de ce livre, rempli d’éléments fantastiques et d’animaux qui parlent. L’auteur reconstruit la véritable histoire de la méchante sorcière de l’Ouest, que l’on retrouve dans le Magicien d’Oz. Je garde quelques souvenirs d’avoir visionné un dessin animé de ce classique pendant mon enfance, mais très peu. Ça ne m’a pas du tout dérangé pendant ma lecture. Nul besoin de connaître cette histoire pour apprécier le roman. Je pense qu’on peut le lire sans problème et sans être forcément familier de l’univers du Magicien d’Oz.

J’ai apprécié l’univers fantastique de ce roman. C’est un livre qui se prêtait bien à une lecture d’Halloween. Il ne faut toutefois pas se fier aux premières pages, qui peuvent être décevantes et nous empêcher de poursuivre la lecture et d’apprécier le reste du roman. Malgré un début plus lent, l’histoire est intrigante et m’a beaucoup plu! Je suis très content de mon choix pour cette période de l’année. L’auteur va créer plusieurs moments où l’on se questionne sur ce qui se passe et on a envie d’en découvrir plus. Ça donne forcément envie de tourner les pages. La fin est très satisfaisante et ouvre la porte au second tome, Son of a Witch, qui sera ma prochaine lecture. C’est prometteur!

Wicked : la Véritable Histoire de la Méchante Sorcière de l’Ouest, Gregory Maguire, éditions Bragelonne, 496 pages, 2021

Stranger Things: La Tombe d’Ybwen

Juillet 1985. La bande d’Hawkins a survécu à la bataille contre le flagelleur mental, mais Will et Joyce sont toujours sous le choc après la mort de Bob Newby. Après avoir découvert une mystérieuse carte dans l’un des cartons de souvenirs de Bob, Will retrouve la bande pour enquêter. Mais une tempête de neige approchant, les garçons ont peur de le suivre. Lorsque Mike, Dustin et Lucas apprennent que Will s’est aventuré seul dans la tempête, ils s’empressent de partir à sa recherche pour le ramener. Mais quand ils le retrouvent, il est trop tard pour faire demi-tour. Ils n’ont pas d’autre choix que de suivre les indices qui les mènent dans une grotte truffée de pièges.

La tombe d’Ybwen est une bande dessinée dans l’univers de la série Stranger Things, qui se déroule après les événements de la deuxième saison.

Bob Newby est mort et Will a du mal à s’en remettre. Le dessin en super-héros qu’a fait Will de son beau-père trône toujours sur le frigo. La mère de Will, Joyce, est aussi très triste. Avec le chagrin qui accable sa famille, Will tente de reprendre une vie normale, mais il est en colère. Ses amis s’éloignent de lui et on sent le décalage entre lui, ce qu’il a vécu, et les autres.

M. Clarke lui offre alors une boîte laissée par Bob au club d’audiovisuel. C’est lui qui avait fondé ce club alors qu’il était adolescent. Will et ses amis en ont fait leur propre repère à leur époque. Will y découvre des bouts de carte qu’il assemble et qui semblent désigner un lieu secret. Il décide alors de chercher ce trésor. Une façon de conserver un dernier contact avec son beau-père.

« Pourquoi est-ce qu’on fait confiance à cette carte, d’ailleurs?
C’est Bob Newby qui l’a faite. On fait confiance à Bob. »

J’ai adoré cette nouvelle bande dessinée! Elle met en scène deux personnages geeks différents des autres adultes qui me plaisent beaucoup dans la série: M. Clarke et Bob Newby, du moins, son souvenir. L’histoire se déroule dans une tempête de neige, une atmosphère qui me plaît toujours beaucoup. C’est aussi une belle aventure faite de mystère, d’énigmes et de trésor. Tout ce que j’aime!

L’histoire est très touchante également car elle met en scène les liens qui pouvaient unir Bob et Will, même si des événements y ont mit fin brusquement. J’ai trouvé intéressante cette histoire en dehors de la série, qui permet de mettre en lumière la dynamique entre différents personnages. Et puis jamais tellement Bob, sa mort m’avait attristée dans la série. On retrouve un peu de l’âme de ce personnage dans toute la bande dessinée.

Une quête, du mystère, de l’aventure et de l’émotion. Ce fut une très bonne lecture!

Stranger Things: La Tombe d’Ybwen, Greg Pak, éditions Mana Books, 96 pages, 2023

Le Cauchemar d’Innsmouth t.2

Innsmouth est une ville bien étrange. Jadis prospère, elle paraît désormais à l’abandon, et les rares habitants semblent tous victimes d’une même affection qui déforme membres et visage… Robert Olmstead, voyageur de passage, cherche à en savoir plus. Le vieux Zadok Allen lui conte alors une sinistre histoire…. Quelques générations plus tôt, le capitaine Obed March aurait livré la cité aux griffes d’innommables créatures marines pour construire sa fortune ! Ébranlé, Robert n’a plus qu’une idée en tête : quitter ce terrible endroit. Mais sa curiosité pourrait encore lui coûter cher….

Après avoir lu le premier tome, je voulais assurément savoir la suite. C’est le genre de manga où il vous faut absolument les deux tomes sous la main, sinon l’histoire perd un peu de son sens. Le premier se termine abruptement et celui-ci reprend là où l’on avait laissé le personnage principal.

Après être arrivé à Innsmouth, Robert attend le prochain bus qui devrait l’amener à Arkham pour ses recherches généalogiques. Il a rencontré les étranges habitants et vu des choses auxquelles il ne s’attendait pas. De plus en plus inquiet, il doit vraiment quitter cette ville. Mais on lui dit que le bus est tombé en panne et qu’il doit rester pour la nuit. Le seul hôtel de la place est en décrépitude et Robert s’y sent de plus en plus confus. Quand il entend des pas dans le couloir et qu’on tente de défoncer sa porte de chambre, il sait qu’il doit partir et s’enfuir à tout prix. Il n’a absolument aucune idée de ce qui l’attend et des découvertes qu’il fera alors sur sa propre famille…

Efficace et terrifiant! C’est de cette façon que je qualifierais ce second manga. Le cauchemar d’Innsmouth porte bien son titre. Cette ville donne le frisson. C’est inquiétant, effrayant et c’est vraiment une adaptation terrifiante. Le travail est réussi. Le magnifique dessin de Gou Tanabe rend très bien cette atmosphère étouffante de chasse à l’homme. Si le premier tome met en place les lieux et les événements à venir, c’est dans le second que tout se passe. C’est le souffle court qu’on referme ce livre.

Un excellent moment de lecture avec cette histoire terrifiante, portée par des dessins époustouflants, réalistes et… terrifiants! Si comme moi vous aimez le genre, cette histoire en deux tomes est pour vous!

Il est intéressant, quoique plutôt triste, de savoir que Le cauchemar d’Innsmouth est le seul livre de H. P. Lovecraft à avoir été publié de son vivant. Il n’a jamais connu la reconnaissance associée à son nom aujourd’hui, lui qui aura finalement inspiré nombre d’auteurs et de créateurs.

Le Cauchemar d’Innsmouth t.2, Gou Tanabe, éditions Ki-oon, 240 pages, 2022