Souvenirs liquides

Souvenirs liquidesPar une soif d’images filtrées au gré de leurs éclats, Souvenirs liquides ouvre l’enquête et s’engage à saisir méticuleusement la vie. Tonique comme jamais, la poésie de François Turcot oxygène des questions nouvelles, garde un secret – on la sent désir et mystère, persistance et matière. De la cuisine au balcon où un avion fend le ciel, elle est la robe d’un fruit que l’on coupe, en biseau ou en quartiers, et dont on épanche le suc à l’évier. 

Souvenirs liquides est une poésie assez courte, qui oscille entre l’imaginaire et le réel, laissant planer un certain mystère. L’auteur utilise, entre autres, la cuisine pour écrire sa poésie, tout comme il se sert des petits moments furtifs de l’existence (le trajet d’un avion, des objets quotidiens) pour imager son texte et développer sa pensée.

Il s’agit d’un recueil très visuel, qui instille chez le lecteur un sentiment parfois net ou parfois plus esquissé et donc, plus flou. Il y a une certaine beauté dans les mots de François Turcot, dans sa façon de parler de ce qu’il perçoit.

« Façon de dire tout irait un peu
mieux – poussière de comète
fondue je flotterais, fabuleux
pourquoi pas, chantant refrains
dans l’été austral. »

Je crois que la perception des lecteurs face à cette poésie peut varier, selon la compréhension et le moment de la lecture. La compréhension du texte est beaucoup plus basée sur le ressenti de ce qui est décrit, sur ces impressions fugaces du quotidien. J’ai relu deux fois ce recueil et il y a certains passages qui m’ont semblé plus clairs, plus perceptibles que lors de ma première lecture.

J’ai plutôt aimé cette lecture dans l’ensemble, même s’il y a des portions du texte que j’ai plus apprécié que d’autres. Les portions poétiques qui sont un peu plus brumeuses, plus hermétiques, m’ont laissé mitigé. La poésie qui est plus suggérée m’a un peu moins touché. Je crois que l’on peut interpréter et sentir différemment la poésie de Souvenirs liquides selon les différents niveaux de lecture que l’on accorde au texte. C’est un recueil qui, même s’il est court, doit être lu lentement, pour en apprécier les subtilités. De mon côté, j’ai passé tout de même un bon moment, mais je me suis senti moins interpellé peut-être qu’avec d’autres formes de poésie.

Une mention particulière pour la couverture que je trouve vraiment rafraîchissante et magnifique (même si elle est toute simple). Elle est de Mariery Young.

Souvenirs liquides, François Turcot, éditions La Peuplade, 104 pages, 2019

 

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La veillée de Noël / Jack L’Éventreur

Veillée de Noel - Jack L'ÉventreurC’est une jeune femme tremblante et angoissée que le célèbre détective Sherlock Holmes reçoit dans son bureau du 221b Baker Street. Un meurtre va être commis chez elle durant la veillée de Noël et il est le seul à pouvoir l’empêcher…  

Depuis plusieurs mois, Jack l’Éventreur sème la terreur dans le quartier de Whitechapel. Et, si les prostituées paniquent en se demandant : serai-je sa prochaine victime ?, les femmes de bonne condition, elles, tremblent en osant à peine penser : serais-je son épouse ? 

Ces deux nouvelles écrites par Anne Perry sont parues dans la collection Langues pour tous chez Pocket Bilingue. Je l’avoue, ce n’est pas du tout l’aspect bilingue du texte qui m’a attirée, mais principalement les nouvelles, que je n’avais jamais eu l’occasion de lire. J’apprécie beaucoup les histoires d’Anne Perry et les deux qui sont présentées ici parle de deux personnages légendaires à leur façon: Sherlock Holmes pour la première histoire et Jack L’Éventreur pour la seconde.

Pour information, le livre est présenté en version bilingue anglais / français. La page de gauche reprend le texte original anglais et la page de droite, la version traduite en français. En bas de chaque page, des notes sur les mots et la traduction sont présentées. Je ne les ai pas lus, toutefois le concept me semble intéressant pour quelqu’un qui souhaite se familiariser avec la langue anglaise et lire des textes dans cette langue en comparant avec la traduction. De mon côté, je n’ai lu que le texte en français et c’est sur cette traduction que portera mon billet.

La recueil comprend donc deux histoires:

La Veillée de Noël (The Watch Night Bell)
Cette histoire s’inspire des aventures de Sherlock Holmes. Elle met donc en scène le célèbre détective et son acolyte le docteur Watson, qui reçoivent la visite d’une jeune femme paniquée, demandant leur aide. Elle parle beaucoup, son récit est décousu et Holmes est sur le point de perdre patience avec elle, croyant à tors qu’elle est « fragile » et qu’elle ne réclame son aide que pour un « différend familial ». Watson prend donc les devants et tente d’interroger la jeune femme. Le lecteur apprend, en même temps que Sherlock Holmes, que la jeune femme soupçonne qu’un crime sera bientôt commis à la résidence familiale…
L’histoire présente un revirement de situation très intéressant. Elle se déroule la veille de Noël, avec une atmosphère festive et plusieurs détails sur la fête en préparation ainsi que sur les traditions de la famille autour des festivités.

Jack L’Éventreur (Jack)
Le célèbre tueur en série terrorise tout Whitechapel, un quartier de Londres, en 1888. Gwen est mariée à un homme mesquin et violent, qui la traite comme une enfant et la rabroue constamment sur tout. Elle lui joue un mauvais tour pour s’offrir une petite vengeance personnelle, tour qui prend des proportions qu’elle ne soupçonnait pas. Quand son mari l’empêche d’aller rendre visite à une amie, elle décide avec cette dernière de mener l’enquête, leurs deux maris se retrouvant dans la ligne de mire de la police.
Dans cette histoire, c’est la suspicion qui est au centre de l’intrigue, terrorisant les femmes du quartier qui se demandent si Jack L’Éventreur ne serait pas l’un des leurs, quelqu’un qu’elles connaissent très bien…

J’ai beaucoup aimé la lecture de ces deux nouvelles. La Veillée de Noël est plus festive, même si on parle d’un acte criminel. Cette histoire ne jurerait pas parmi les Contes de Noël d’Anne Perry. J’ai même trouvé à cette nouvelle un côté plus festif que nombre des histoires de Noël de l’auteure publiées ces dernières années.

En ce qui concerne Jack L’Éventreur, je trouve que l’ambiance victorienne de l’époque et surtout la peur qui devait terroriser chaque femme à cette période trouble de l’Histoire est bien rendue. La peur est sans doute le thème central de la nouvelle. À noter que cette seconde histoire ne se déroule pas à Noël (mais ce n’est pas plus mal!)

Les deux nouvelles sont bien écrite et passionnantes. Les deux mettent en scène des femmes plus fortes qu’il n’y paraît, pour des raisons différentes dans les deux histoires. Ce recueil fut une très bonne lecture. J’ai adoré découvrir Anne Perry en nouvelliste et j’ose espérer qu’on aura droit éventuellement à un recueil de nouvelles plus substantiel. Si vous aimez l’auteure, ces histoires pourraient bien vous plaire!

La veillée de Noël (The Watch Night Bell) suivi de Jack L’Éventreur (Jack), Anne Perry, éditions Pocket Bilingue, 142 pages, 2017

Retour à Winterhouse Hôtel

Winterhouse Hotel 2Après des mois d’attente, Elizabeth est enfin de retour à Winterhouse Hôtel ! Elle apprend avec bonheur que Norbridge a finalement réussi à prouver qu’il est bien son grand-père, elle va donc s’établir à l’hôtel pour de bon ! Toute à sa joie de retrouver Freddy et sa bibliothèque chérie, Elizabeth n’en remarque pas moins quelques bizarreries… Qui est cette Elana qui l’assaille de questions ? Que signifient les mots gravés sur le sceau de Winterhouse Hôtel ? Pourquoi la tombe de Gracella est-elle introuvable au cimetière de la ville ? Autant de mystères à résoudre dans l’atmosphère envoûtante de Winterhouse Hôtel !

Retrouver Elizabeth, Freddy, Norbridge, Leona et tous les autres personnages a été un grand plaisir dans ce second tome se déroulant à Winterhouse Hotel. Cette série me plaît beaucoup, avec ses personnages sympathiques, son hôtel fabuleux et ses mystères à résoudre.

Ce deuxième tome reprend un peu le cadre du premier, avec des lieux similaires, une intrigue mystérieuse qu’Elizabeth et Freddy tentent de déchiffrer, des forces maléfiques et des méchants de qui on doit se méfier. C’est un peu pour tout cela que le premier tome m’avait plu, donc c’est un plaisir de replonger dans une nouvelle aventure à Winterhouse. Cette fois aussi, Elizabeth qui quitte son oncle et sa tante pour se rendre à l’hôtel, fait une détestable rencontre dans le bus la conduisant là-bas. Elle doit s’arrêter avant l’hôtel, son grand-père ayant prévu de la retrouver dans une petite ville adjacente. On sort donc un peu de Winterhouse avec cette seconde histoire, puisqu’Elizabeth se retrouvera à deux reprises dans ce village.

Elizabeth développe peu à peu ses capacités. Même si son grand-père lui a dit de faire très attention à ce qu’elle peut faire, Elizabeth a un caractère parfois bouillant et ne sait pas toujours mettre un frein à ses émotions. Elle a donc parfois de la difficulté à se contrôler et se demande également si elle est bien à sa place à Winterhouse puisqu’elle enchaîne les gaffes et qu’elle a l’impression que tout le monde la met un peu de côté. Heureusement, elle retrouve son complice et ami Freddy avec qui les choses se complique un peu quand elle lui découvre une nouvelle amie: Elana.

« Et si je ne trouvais pas ma place à Winterhouse? »

Parallèlement, ce second tome nous dévoile la présence d’un sceau aux dalles colorées, incrusté dans le plancher de marbre de l’hôtel. Le sceau constitue une énigme à lui seul qui intrigue autant Freddy qu’Elizabeth. Naturellement, les deux jeunes passionnés de codes secrets et de mystères feront tout pour tenter de le décrypter! Il y a également cette rumeur entendue au repas, concernant la présence de passages secrets dans l’hôtel. Cette conversation attise la curiosité d’Elizabeth. Encore plus lorsqu’elle réalise que quelqu’un semble rechercher ces passages cachés, dans tout l’hôtel! Quand des agressions se multiplient, les choses deviennent beaucoup plus inquiétantes. Elizabeth tente de mettre en garde son grand-père qui, à son grand désespoir, ne semble pas la prendre au sérieux!

« Le mal est une chose puissante. »

Elizabeth étant passionnée de mots, nous retrouvons toujours dans ce second tome toutes sortes de jeux de mots. Des anagrammes, comme dans le premier tome, mais également des ambigrammes, une sorte de graphie permettant une double lecture d’un mot. Elle écrit aussi toujours des listes, allant des mystères à résoudre aux lieux qu’elle souhaite revisiter au moins une seconde fois dans sa vie. Encore une fois, chacun des chapitres reprend un titre avec un jeu de mots pour nous donner un aperçu de ce qui se déroulera dans le texte qui vient. Au lecteur d’être vigilant! À noter d’ailleurs qu’à la fin du roman, on peut retrouver quelques jeux de mots à résoudre: des anagrammes et des échelles de mots. Les réponses sont disponibles un peu plus loin dans le livre.

Comme dans le premier tome, Freddy l’inventeur travaille à un projet spécial. Dans le premier tome il cherchait à réutiliser comme combustible les coques de noix de l’usine de confiseries. Dans ce second tome, il travaille sur la camera obscura, un instrument qui avait été abandonné il y a des années à l’hôtel et qui procure un véritable émerveillement chez la clientèle. Ces portions où Freddy travaille à son projet sont fascinantes.

Les livres sont toujours aussi présents dans ce tome, avec la visite d’Elizabeth dans une petite librairie nommée Harley Dimlow & Sons et son travail comme aspirante bibliothécaire dans la fabuleuse bibliothèque de Winterhouse. La description des lieux donne d’ailleurs envie de bouquiner, simplement en lisant les descriptions. J’adore cette atmosphère si particulière de Winterhouse. Les lieux sont aussi intéressants que l’intrigue du roman.

Cette seconde aventure se déroule pendant les vacances de Noël. Contrairement au premier tome cependant, ce n’est pas un livre vraiment axé sur Noël. Il y a quelques allusions à un souper festif, mais l’ambiance est beaucoup plus hivernale et enneigée. Les très belles illustrations du roman sont de Chloe Bristol. Je les adore. Elle réussit à rendre parfaitement l’atmosphère à la fois grandiose, mystérieuse et feutrée de Winterhouse. C’est un plaisir de les découvrir.

Une très bonne lecture donc! Le tome 3 devrait normalement paraître en avril. J’ai très hâte! Il devrait se dérouler au printemps, lors du séjour de Freddy à Winterhouse pour Pâques. Vivement!

Mon avis sur le premier tome de la série: Winterhouse Hotel.

Retour à Winterhouse Hôtel, Ben Guterson & Chloe Bristol, éditions Albin Michel, 464 pages, 2019

Quelqu’un m’attend derrière la neige

Quelqu'un m'attend derrière la neigeC’est la nuit de Noël.

Un livreur de gelati désenchanté file dans son petit camion jaune entre l’Italie et l’Angleterre. Une hirondelle venue d’Afrique s’entête à voler vers le Nord dans le froid de l’hiver.

Invisible, un troisième personnage avance dans la même direction à travers la neige.

Il joue sa vie en secret.  

« Les hirondelles ne fêtent pas Noël. »

Voilà comment commence l’album de Timothée de Fombelle, illustré par Thomas Campi. Étonnamment, l’hirondelle de l’histoire file vers le nord en faisant totalement l’inverse de tous les autres oiseaux de son espèce.

Freddy de son côté, s’entête à vouloir livrer sa cargaison de gelati, alors qu’on lui a clairement dit de rentrer chez lui. L’entreprise qui l’emploie ne va pas bien. Freddy n’a plus de travail. Il n’a pas envie de rentrer. Il ne sait pas ce qu’il fera de ses journées. La solitude lui pèse. Parfois il passe de très longs moments sans parler à personne.

C’est un concours de circonstances qui va permettre à trois personnages de cette histoire d’entrer en contact et, en quelque sorte, de sauver deux d’entre eux. Un de la solitude, l’autre de la mort.

Je trouve très difficile de parler de ce livre sans dévoiler ce qui est essentiel. Les liens entre les personnages et les événements créent un beau conte qu’il vaut mieux découvrir en sachant le moins de choses possibles. L’histoire ne prend pas forcément la tournure que l’on imagine, mais le message derrière est très beau.

À noter les magnifiques illustrations qui prennent souvent une ou deux pages entières et qui donnent tout de suite le ton à l’histoire. Elles sont absolument merveilleuses et l’ambiance de l’album est à la fois intime et feutrée.

Quelqu’un m’attend derrière la neige est une histoire touchante sur la synchronicité et les hasards qui n’en sont pas. C’est aussi un conte sur ces événements qui s’enchaînent et dont on ne comprend pas forcément la raison sur le moment… Une fabuleuse histoire!

Cet album est conseillé à partir de 7 ans. Il plaira tout autant aux adultes, à cause de son message qui touchera de façon différente les plus grands.

À découvrir.

Quelqu’un m’attend derrière la neige, Timothée de Fombelle, illustrations de Thomas Campi, éditions Gallimard jeunesse, 56 pages, 2019

Le bonheur dépend parfois d’un flocon

bonheur depend parfois d'un floconÀ l’approche des Fêtes, Iris décore sa petite auberge perdue dans la campagne pour accueillir quelques habitués, restés fidèles au fil des ans malgré les difficultés financières de l’établissement. C’est alors qu’une tempête de neige inattendue précipite chez elle tout un petit monde. Il y a là Molly, qui écrit des livres pour enfants, en pleine panne d’inspiration. Marcus, le jeune veuf séduisant a bien du mal à gérer ses deux petites filles. Hannah, qui venait pour se marier dans ce cadre pittoresque, est surprise de retrouver Luke, son ami d’enfance, qui n’est autre que le petit-flls d’Iris… Les histoires s’entrecroisent et alors que tout semblait mal parti, cette tempête de flocons va les réunir et qui sait ? Changer le cours de leur vie à jamais… 

Le bonheur dépend parfois d’un flocon est un livre parfait en cette période de l’année. On a l’impression de plonger dans un véritable téléfilm de Noël. C’est réconfortant, avec de la neige en quantité, une auberge fabuleuse nommée l’Evergreen Inn, où on a envie de séjourner (et de vivre, pourquoi pas!), des personnages sympathiques dans leurs malchances et leurs petits bonheurs. L’ambiance du roman est très hygge avec des chambres parfaitement confortables aux meubles anciens, du bois, des petits paniers de bienvenue et de départ remplis de gourmandises, le feu dans la cheminée, la cuisine qu’on imagine festive et antique et les balades nocturnes en traîneau. Dans le salon au centre de l’auberge, des brownies et du chocolat chaud sont à la disposition des clients. On ne pourrait rêver de cadre plus magique pour passer la fin de l’année. Pourtant, les choses ne vont pas si bien qu’elles en ont l’air…

Le roman met en scène une panoplie de personnages intéressants. Tim et Jeanne ont racheté, il y a quelques années, l’auberge d’Iris, qui travaille toujours avec eux. Au moment où les choses commençaient à bien aller, un complexe hôtelier a ouvert ses portes près des pistes de ski, leur coupant l’herbe sous le pied. Ce Noël risque d’être le dernier à l’auberge.

Il y a Molly, une jeune auteure de livres pour enfants, qui perd l’inspiration et vit son premier Noël sans la présence de sa mère. Hannah qui devait se marier à l’auberge avec Trevor. Audrey, son témoin, qui regrette l’absence de son mari Jared, militaire. Il y a Stacy et Bob, en difficultés financières qui regrettent de ne pas pouvoir offrir à leur fille un plus beau mariage. Marcus, coincé dans la tempête, qui vient d’arriver avec ses deux fillettes et qui espère trouver une chambre pour la nuit. Il y a aussi Luke, le petit-fils d’Iris, venu rapidement à l’auberge et incapable d’en repartir à cause de la neige. Finalement il y a Godwin, cet anglais qui lève le nez sur tout, exaspère tout le monde, puis commence à suivre Iris partout où elle va…

Les histoires de chaque personnage s’entrecroisent pour n’en former qu’une seule, qui trouve sont point central lors du souper de Noël improvisé, alors que l’auberge est coincée sous la neige.

« Le monde foisonne d’histoires, mais tout le monde n’est pas capable de les voir. »

Ce roman est parfait si on a envie de s’installer calmement avec un chocolat chaud et la neige qui tombe doucement dehors. C’est une histoire sympathique, aux personnages attachants, qui offre de belles scènes entre les différents protagonistes. Les lieux sont inspirants, la tempête de neige produit de beaux rapprochements et l’histoire donne envie de croire à la magie de Noël. C’est tout à fait le genre de roman que j’aime lire au temps des Fêtes ou en hiver et j’étais ravie de pouvoir me plonger dans celui-ci.

« Je suis contente que ce soit arrivé ici. C’était le seul endroit au monde où, dans les circonstances, Noël pouvait encore ressembler un peu à Noël. »

Le bonheur dépend parfois d’un flocon est le roman-réconfort par excellence cette saison. Même si le livre se déroule à Noël, c’est surtout l’atmosphère enneigée et la chaleur de l’auberge qui reste en tête. C’est une lecture appropriée pour un mois de janvier glacial. C’est aussi le livre parfait pour donner envie de manger et de cuisiner, tellement l’évocation des gourmandises est alléchante. La cuisine de Jeanne est remplie de magie et l’expédition en traîneau pour pouvoir régaler tout le monde malgré la neige est fantaisiste. J’adore!

Un livre parfait pour s’évader et passer un beau moment de douceur.

Le bonheur dépend parfois d’un flocon, Colleen Wright, éditions Prisma, 328 pages, 2019