Ma vie dans les bois t.5: La faune dans tous ses états

ma vie dans les bois 5Plus les années passent, et plus Shin et sa femme deviennent des experts de la vie en autarcie ! Accompagné de son nouveau chien, le quinquagénaire continue d’explorer les joies de son quotidien : entre pèche et potager, mais aussi récolte de miel ou sanglier, le mangaka des bois n’a pas fini d’en apprendre sur la richesse de la nature.

Ce cinquième tome de la série Ma vie dans les bois aborde principalement le thème des animaux (mammifère, poissons et insectes). Ceux qu’on garde comme compagnons, ceux qu’on élève pour la nourriture ou que l’on pêche, ceux qui nous envahissent et de qui on doit se défendre.

La première partie parle surtout des chiens de Shin et Miki. Ceux qui sont passés dans leur vie, celui qu’ils ont maintenant et l’adoption d’un tout nouveau petit chien, ainsi que de la place de chacun au sein de la famille, incluant Miki « qui gère et qui fait peur »! Shin a toujours beaucoup d’humour pour nous raconter son quotidien.

La seconde partie du livre parle de la pêche, mais surtout, de ce que ça prend pour devenir un bon pêcheur. Avec son maître de pêche, Shin va construire et travailler à créer la meilleure canne à pêche possible. Le récit de leur travail, de la recherche du bambou parfait au séchage qui dure des années, jusqu’aux matériaux choisis et à la cuisson est totalement fascinant. Quand, enfin, les cannes sont créées, il faut aller les tester sur un vrai plan d’eau! Shin n’est certainement pas au bout de ses surprises!

La troisième portion du manga aborde les envahisseurs, des insectes qui se défendent et attaquent, jusqu’aux bêtes qui dévastent les jardins, en passant par les poules, les œufs et l’apiculture. Beaucoup de thèmes sont abordés et c’est avec intérêt qu’on les découvre.

Un petit clin d’œil à la façon dont Shin gère la mort de ses chiens, qui reposent toujours sous un arbre et ça m’a beaucoup touchée. Il parle toujours de ses animaux familiers avec une grande sagesse et beaucoup d’empathie.

Tous les tomes comportent des extraits de lettres et des photos de la vraie vie de Shin et Miki et ce cinquième tome ne fait pas exception. Il y a aussi un message écologique dans chacun des tomes, que ce soit au niveau de la consommation, de la mort des écosystèmes, des tragédies écologiques.

Comme d’habitude, je ne peux que vous conseiller cette série de mangas. C’est toujours excellent, captivant et vraiment intéressant à découvrir. Chaque tome est un véritable bonheur de lecture, surtout si vous aimez la nature et les récits sur l’autosuffisance.

Mon avis sur les autres tomes de la série:

Ma vie dans les bois t.5: La faune dans tous ses états, Shin Morimura, éditions Akata, 160 pages, 2018

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96 Bric-à-Brac au bord du lac

bric a brac au bord du lacQue disent les objets ? D’abord il y a le BOUM du petit cœur qui est grand de l’enfance. Suit l’ère des made in, articles du quotidien, chéris ou rêvés, brisés ou usés, recyclés ou partagés, retentissant en BANG, VLAN ou SMASH. Dans ce fabuleux bazar d’écrire se déballe un théâtre poétique unique, tiraillé entre une volonté incontestable d’éviter l’accumulation de la surconsommation et son revers, l’attachement aux choses qui font sourdre la langue, qui illuminent ce qui est, et réveillent la tendresse du bord du lac.

J’adore la poésie de Charles Sagalane que j’ai découvert avec 47 atelier des saveurs, un recueil de poésie qui a une place importante dans ma bibliothèque. J’aime énormément son travail et je possède la plupart de ses ouvrages. Sa poésie est particulière, elle est ancrée dans le quotidien et il réussit à travers ses mots, à donner de la grandeur aux toutes petites choses. Il sait manier la plume avec aisance, parfois un brin d’humour et beaucoup de sensibilité. Il a une façon de percevoir ce qui l’entoure qui me touche particulièrement. Il y a des auteurs, comme ça, qui viennent nous chercher plus que d’autres. Pour moi, Sagalane est un auteur qui incarne parfaitement la beauté d’une poésie contemporaine tout en tournant son regard vers le passé et les souvenirs. C’est réconfortant de le lire. Et comme chaque fois, j’ai envie de tout noter dans ses livres, puisque certains passages sont si beaux, si imagés et si parlants.

Bric-à-Brac au bord du lac raconte la poésie des objets, des choses accumulées au fil du temps, offertes, données, prêtées, les choses issues d’un « musée personnel » d’articles, un héritage de choses et d’autres. J’ai aimé comprendre certains choix de mots, comme ce nom de plume hérité d’un savoureux mélange de noms. Les jeux de mots, qui puisent dans la petite histoire familiale ou dans les souvenirs, qui font resurgir des choses qui ont été et qui ne sont plus. Un bagage du passé que l’on redécouvre à travers ces objets. Et souvent, un brin d’humour.

« Qui a semé le vent récoltera l’abri Tempo. »

D’outils qui ont durement travaillés, en passant par un globe terrestre où certains pays n’existent plus, le bric-à-brac cache autant de joyeux souvenirs que de moments nostalgiques. Il y a ce bâton CCM autographié, du temps où notre équipe de hockey gagnait encore des Coupes Stanley, le charme du catalogue Sears et toutes ces reliques d’un monde révolu.

L’auteur s’amuse aussi à créer un manifeste et des « lois » autour de la conservation des objets. Collectionner, accumuler, consommer, c’est tout autant une poésie qu’une critique de la société. Juste pour lire sa Harangue contre les consommastheures, ce livre en vaut la peine. Ce texte montre à quel point notre façon de consommer est détournée de la réalité.

« Ça fait pas si longtemps que les objets ont perdu de vue leur fabricant. On a attrapé ça je sais pas comment, la misère de pitonner pis payer, livrer pis déballer, effleurer pis jeter. […] Ça fait pas longtemps qu’on a désengendrer les objets. Dans le temps, personne aurait songé à entasser chez lui des fantaisies qu’on rapaille à crédit. »

Le livre est construit en plusieurs parties, avec un texte bien souvent éclaté: grosseur des caractères qui changent, titres ludiques, texte particulier, etc. Jouer avec les mots n’a jamais aussi bien démontré qu’avec ce livre. Il y a même une section poésie sous forme de devinettes! De quoi trouver son compte dans ce recueil si particulier et si parlant!

« rien ne sert 
d’acquérir

il faut se départir
à point. »

Avec 96 Bric-à-Brac au bord du lac, Charles Sagalane dresse un inventaire de choses accumulées au fil du temps, de petits héritages familiaux, d’objets du passé qui parlent aussi au présent. Il joue avec les mots, il utilise l’humour et le souvenir comme moyen de remonter le temps. Il nous parle des objets sous toutes leurs formes et de notre façon de se les procurer au fil des générations, de les transmettre, de les utiliser, de les jeter, ainsi que de notre attachement pour certains d’entre eux.

Un livre à découvrir et surtout, un auteur qu’il faut lire absolument! Que ce soit ce livre ou un autre, Sagalane est un poète qui nous offre toujours un grand bonheur de lecture.

96 Bric-à-Brac au bord du lac, Charles Sagalane, éditions La Peuplade, 240 pages, 2018

Route End t.3

route end 3Après avoir été menacé par End à son propre domicile, Taji décide de se rendre dans la ville natale de son ancien patron afin d’en savoir plus sur son passé. Il tombe alors nez à nez avec l’agent Igarashi, à qui on a confié la même mission… Ensemble, ils apprennent avec stupeur qu’en réalité, Koji Tachibana n’était pas l’homme qu’il prétendait!
De son côté, la police fait une étonnante découverte: l’ADN de l’homme au masque correspond à celui d’une des victimes! Alors que l’enquête progresse, l’identité du tueur devient de plus en plus incertaine…

Le troisième tome débute là où nous avait laissé le volume deux, alors que Taji et l’inspectrice Igarashi décident d’aller enquêter dans le passé de Koji, l’ancien directeur d’AUM Nettoyage et victime de End. Ce qu’ils découvrent les laisse sous le choc. Des nouvelles de l’enquête arrivent également et la découverte est de taille. L’ADN de l’homme masqué est le même que celui d’une des victimes. Est-ce que cette découverte éclairera certaines choses ou, au contraire, l’enquête va-t-elle plutôt s’enliser?

Les nouveaux éléments qui apparaissent dans l’enquête avec ce troisième tome sont très intéressants et amènent beaucoup de questions de la part des enquêteurs et de Taji. L’inspectrice Igarashi fait de plus en plus une obsession sur son petit frère qui s’est suicidé. Elle a l’impression de l’apercevoir partout.

Un nouvel employé se joint à l’équipe d’AUM Nettoyage pendant que Yuka et Omi, les autres collègues de Taji, vivent de gros problèmes personnels. Le côté psychologique du personnage de Omi, abordé dans le tome 2, est plus développé ici. Il commence une thérapie qui nuit à son couple et fait remonter de lourds souvenirs. L’enquête quant à elle, se poursuit comme elle peut, avec toujours de rares indices sur l’identité de End. Surtout lorsqu’on découvre un nouveau cadavre… End a encore sévi et cette fois, c’est une découverte très éprouvante.

Un troisième tome plein de rebondissements! On retrouve un peu le côté macabre du premier tome, tout en élaborant le côté psychologique de certains personnages. Je dirais que c’est un bon mélange des deux premiers livres de la série et que c’est toujours aussi bon!

Mon avis sur le tome 1 et le tome 2.

Route End t.3, Kaiji Nakagawa, Édition Ki-oon, 192 pages, 2018

L’Isle aux abeilles noires

isle aux abeilles noiresPendant la Seconde Guerre mondiale, trois familles d’origines et d’horizons différents s’exilent sur l’Isle aux abeilles noires, petite île perdue dans l’archipel des Hébrides, dont les falaises enveloppées de brouillard vibrent de la vie de millions d’abeilles et de centaines d’espèces d’oiseaux de mer. Ces lignées — française, danoise et grecque — y verront naître des enfants, porteurs d’une vision du monde hors du commun et dont les vies deviendront intimement liées. Parmi tous ces êtres à la créativité foisonnante et visionnaire, portés par leurs passions, un apiculteur, un souffleur de verre, une ondiste, une parfumeuse, une danseuse et un enfant magicien nous entraînent dans l’éblouissement de l’imagination, de l’amour, aux confins de la folie et de la mort.

L’Isle aux abeilles noires est ma première rencontre avec la plume d’Andrée Christensen et quelle rencontre! Ce roman, très atypique, raconte l’histoire de trois familles arrivées sur l’île. Un endroit rempli de mythes, une île pleine de mystères. Dans ces lieux si particuliers, chaque famille et chaque enfant y fera rayonner son métier.

Les enfants nés sur l’île ont tous un lien important, avec des dons propres à chacun qui sont hors du commun. Il y a un beau message d’amour et sur ce lien particulier qui lie les gens nés sur l’île. Leurs dons singuliers donnent l’impression que l’île est pour beaucoup dans ce cadeau qu’ils ont reçu. Ils ont tous un talent différent qui les amène à avoir besoin des uns des autres pour se compléter.

Il y a plusieurs personnages, ils sont tous importants et on s’attache énormément à eux. L’auteure réussit à nous captiver par rapport à ce qu’ils vivent. Vers la fin du livre, ce sont les personnages en lien avec l’apiculture qui prennent le dessus, puisque les abeilles sont intimement liées à leur histoire.

« Quand Helios parle à sa fille, il a des abeilles dans les yeux et les mots coulent de sa bouche comme du miel. »

C’est une lecture facile et agréable, mais aussi très riche par son contenu. Certaines portions du livre sont plus poétiques, théâtrales, fantaisiste et il y a un certain mystère. J’ai eu l’impression, pendant ma lecture, que l’auteure avait voulu mettre en avant l’histoire des abeilles, pas seulement dans l’histoire mais aussi dans la construction du livre. Les chapitres très courts et les différentes parties me rappelaient un peu l’image de la vie d’une ruche, ses nombreux individus et les alvéoles de la ruche.

« Quand il vient vers ses ruches, Helios entre dans le temps des abeilles avec révérence, respect et reconnaissance. En leur présence, sa respiration ralentit naturellement, ses sens s’aiguisent, son cœur se dilate et bat au rythme de la ruche. »

La musique prend une place considérable dans le roman, pour chaque personnage. L’art en général est très présent, que ce soit à travers la danse, la création, les projets artistiques. On suit les membres des différentes familles sur plusieurs années, leurs joies, leurs drames, de grandes déchirures, la détresse, mais toujours, l’art et la nature.

Une nature omniprésente par ses lacs, sa mer, les oiseaux, les abeilles qui sont très marquantes dans l’histoire et dans la construction du roman. La famille d’apiculteur se détache des autres, ils deviennent des éléments principaux du roman, en pleine lumière. Les mythes associés à la nature se retrouvent dans le livre. La violence de la mer par exemple est accueillie en musique, pour amadouer la colère des vagues. Il y a vraiment de très beaux passages dans ce roman.

Je dois dire que j’ai pris du temps pour lire ce livre. Pas parce qu’il est ennuyant, au contraire, mais plutôt parce que c’est un livre foisonnant qui mérite qu’on s’y attarde. C’est une histoire qui est vraiment très agréable à lire, que je retrouvais chaque soir avec un grand plaisir. Un roman que je conseille énormément. C’est un livre qui plaira à plusieurs, que vous soyez attirés par l’histoire, la poésie, les récits familiaux ou l’art. Globalement, c’est un roman qui peut rejoindre beaucoup de lecteurs tant les thèmes abordés sont variés. L’écriture est vraiment très belle, poétique et magnifique.

Le roman est très riche, captivant à lire. Il inclut plusieurs petits poèmes dans le texte, au fil du récit. Il contient aussi beaucoup de références artistiques et musicales. Quand un des personnages joue du violoncelle par exemple, on retrouve les références de ses performances. Des notes en bas de page sont un ajout intéressant pour découvrir des pièces musicales et la source d’inspiration de l’auteure pour son roman.

Sur le site d’Andrée Christensen, on retrouve des projets complémentaires au roman: œuvres d’art, journal d’écriture, musique en fond sonore, etc. C’est très intéressant de pouvoir compléter la lecture du livre avec les autres projets autour de L’Isle aux abeilles noires.

Un roman coup de cœur que je vous conseille fortement, une merveilleuse découverte!

L’Isle aux abeilles noires, Andrée Christensen, éditions David, 356 pages, 2018

Nulle part sur la terre

Une femme marche seule avec une petite fille sur une route de Louisiane. Elle n’a nulle part où aller. Partie sans rien quelques années plus tôt de la ville où elle a grandi, elle revient tout aussi démunie. Elle pense avoir connu le pire. Elle se trompe. Russel a lui aussi quitté sa ville natale, onze ans plus tôt. Pour une peine de prison qui vient tout juste d’arriver à son terme. Il retourne chez lui en pensant avoir réglé sa dette. C’est sans compter sur le désir de vengeance de ceux qui l’attendent depuis des années. Dans les paysages désolés de la campagne américaine, un meurtre va réunir ces âmes perdues, dont les vies vont bientôt ne plus tenir qu’à un fil.

Le résumé me plaisait bien et je trouvais la couverture très belle. Je prenais en quelque sorte une chance avec ce deuxième livre traduit de Michael Farris Smith puisque j’avais tenté de lire son premier, Une pluie sans fin, que j’avais finalement abandonné. Je dois dire que Nulle part sur la terre fut une belle surprise: j’ai adoré ce roman!

Je ne m’attendais pas tout à fait à cette histoire qui s’avère finalement très prenante. L’auteur nous parle de plusieurs personnages, dont les principaux sont Maben et sa fille Annalee, ainsi que Russel qui croisera leur route. Mais pas tout de suite. Entre-temps, nous faisons la connaissance de plusieurs autres personnages. Certains sont nuisibles, voire dangereux, d’autres sont une vraie bénédiction.

Russel vient de sortir de prison. Maben est en fuite. Selon la loi, ils sont considéré tous les deux comme des criminels. Chacun leur tour, ils dévoileront au lecteur pourquoi ils en sont arrivés là. Puis, par un concours de circonstances, il se trouveront. Le roman aborde la question de la justice et de la moralité, à travers deux écorchés de la vie qui tentent de survivre à leur façon. Il y est question des apparences, du jugement et de ce que la loi dicte en cas de crime. On ne peut ressentir que de l’empathie pour ces deux personnages, malgré ce qu’ils ont fait, malgré la vie qui s’acharne sur eux, malgré leurs mauvais choix. C’est le plus fort du roman: montrer une autre facette de notre vision de la justice. Questionner sur le bien et le mal. Montrer que tout n’est pas noir ou blanc, mais bien souvent dans une zone grise et mal définie. Ou définie selon les critères des hommes.

« Il fallait bien qu’il y ait un point de non-retour. Des choses qu’on ne pouvait pas réparer. Il avait côtoyé les pires spécimens d’humanité et il aurait voulu qu’ils soient punis de leurs crimes afin de pouvoir se sentir différent d’eux. »

J’aime les romans dont l’intrigue et les personnages se croisent continuellement. Quand tout se coupe et se recoupe, pour finalement tisser une histoire dont on ne comprend les ramifications que lorsque la fin approche ou que de nouveaux événements surviennent. J’aime quand les liens entre les personnages se montrent plus soutenus qu’on le pensait au début et qu’on le découvre au fil des pages. Ce roman est construit de cette façon-là. C’est un vrai plaisir de lecture.

J’ai aimé la langue utilisée dans le roman, un peu familière, un peu brute. Les phrases qui donnent le sentiment de ne raconter que l’essentiel et qui par moments, offrent une petite bulle de lumière. Quelque chose de beau qui éclaire le texte.

« Ils communiquaient par gestes, montrant du doigt, hochant la tête, puis les mots étaient venus et maintenant s’il voulait un verre d’eau ou si elle avait besoin d’une couverture ils pouvaient se parler. Et les mots avaient donné un surcroît de réalité à quelque chose qui n’existait pas auparavant. »

Une phrase d’ailleurs dans le roman qui résume bien à elle seule ce que représente le livre:

« …[il] grimpa dans le pick-up et alla en ville. Il roula lentement entre les vieux bâtiments, espérant tomber sur une enseigne au néon qui lui indiquerait qu’il y avait encore de la vie ici. Espérant en trouver d’autres comme lui qui ne pouvaient pas encore se résoudre à la nuit. »

Nulle part sur la terre est un excellent roman noir que je vous conseille fortement. Le texte est très prenant, on veut en savoir plus et les pages filent à toute vitesse. L’écriture colle parfaitement au genre de roman que l’on découvre, portée par des personnages qui font de leur mieux, mais qui s’enlisent constamment. C’est sombre, c’est souvent injuste, mais c’est profondément humain. L’auteur réussi à amener un peu de lumière dans la vie de ses personnages, une petite lueur qui sert, peut-être, de promesse pour l’avenir.

Amateurs de romans noirs, celui-ci est très bon! J’espère que vous l’apprécierez autant que moi. J’ai eu souvent bien du mal à le lâcher.

Nulle part sur la terre, Michael Farris Smith, éditions 10-18, 354 pages, 2018