Le Lac de nulle part

Trig et Al, frère et sœur jumeaux, n’ont plus de contact avec leur père depuis des années. Et voilà qu’il réapparaît en réclamant “une dernière aventure“ ensemble : un mois à sillonner en canoë un dédale de lacs du Canada. À la fois excités de retrouver la complicité de leur enfance et intrigués par ces retrouvailles soudaines, les jumeaux acceptent le défi. Mais dès le départ, un malaise s’installe : leur père a étrangement mal préparé l’expédition, qui s’annonce pourtant périlleuse. Alors qu’ils s’enfoncent dans la nature sauvage, le comportement de leur père les étonne de plus en plus.

J’ai lu Le lac de nulle part de Pete Fromm en lecture commune. 

Trig et Al sont frère et sœur. Ils sont adultes, je le précise car avant de commencer le livre, je pensais qu’ils étaient encore enfants. Toutefois, leur vie personnelle est un peu compliquée. On ne sait pas trop ce que fait Al de son côté, mais Trig lui, vit dans sa voiture. Ils sont jumeaux et ont une relation plutôt fusionnelle. Quand leur père, qu’ils n’ont pas vu depuis des années, proposent une dernière aventure en canoë ensemble, ils acceptent. Le canoë et le camping sauvage ont été une grande part de leur enfance. C’est l’occasion de renouer avec de bons souvenirs. Et peut-être quelques secrets, profondément enfouis.

Les choses s’annoncent pourtant difficiles. Les bagages sont perdus à l’aéroport. On est à la fin de l’automne et la neige arrive vite, ainsi que le froid. Il y a beaucoup de lacs à traverser et de portages à faire. Ils réalisent bien vite que leur père, pourtant habituellement hyper préparé, ne l’est pas du tout. Son comportement est d’ailleurs de plus en plus perturbant…

Le roman est construit en alternant les différents points de vue de certains personnages. C’est Trig qui raconte leur histoire, à lui, sa sœur et son père. On retrouve toutefois des chapitres, ici et là, qui donnent la parole à la mère des jumeaux, Dory, qui s’inquiète pour eux; ainsi qu’à Chad, qui travaille à l’accueil du parc et qui est tombé amoureux de Al au premier coup d’œil.

Je n’ai pas lu beaucoup de livres de Pete Fromm. Je suis restée accrochée à Indian Creek, un de mes livres favoris, et je dois avouer que plusieurs de ses autres livres me parlent assez peu à cause des thèmes abordés. Ici, le cadre m’apparaissait vraiment intéressant. Et que dire de cette couverture absolument magnifique. Difficile de passer à côté! Le livre est bien, j’ai aimé la vie sauvage, l’expédition, la neige et la survie. J’ai un peu moins aimé cette dynamique familiale qui révèle tout un pan très triste de cette famille. Je ne m’attendais pas à ça et on dirait que ça m’a déçue.

J’ai passé un assez bon moment, mais j’en attendais beaucoup plus je dois l’avouer. Il y a un petit côté un peu « malsain » qui m’a parfois agacée. J’ai aussi eu l’impression de lire, par moments, du David Vann. Les parents désaxés, c’est un peu son style. Dans l’ensemble, c’est une assez bonne lecture, principalement pour le cadre naturel et enneigé, qui m’a énormément parlée.

« Pour la première fois de ma vie, je garde mon sang-froid. Seules les personnes qui ont succombé au stress et à la panique piétinent aveuglément dans les bois. »

J’aime les histoire de survie, l’hiver. Je voulais également connaître le dénouement parce que c’est assez intrigant, mais ce n’est pas le coup de cœur que j’attendais. J’avais sans doute beaucoup trop d’attentes envers ce livre…

Le Lac de nulle part, Pete Fromm, éditions Gallmeister, 400 pages, 2023

6 réflexions sur “Le Lac de nulle part

    • Peut-être qu’il te plaira plus! Il faut essayer 😉
      Pour moi rien ne bat Indian Creek. J’aime quand Pete Fromm parle de nature, mais il me perd un peu avec ses histoires familiales…
      (Merci pour tes bons mots!)

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