Parfois les lacs brûlent

Un phénomène naturel très rare cause tout un émoi à Rivière-aux-Corbeaux : le lac Kijikone a pris feu et est devenu un véritable brasier. On dit que lorsqu’il s’enflamme, tout ce qu’on y plonge se transforme en or. Curieux, un groupe d’adolescents décide de partir à l’aventure pour découvrir si la légende dit vrai…

J’étais très curieuse de découvrir Parfois les lacs brûlent de Geneviève Bigué, une bande dessinée qui m’attirait beaucoup. Surtout avec cette légende étrange qui se déroule à Rivière-aux-Corbeaux. Un lac en feu? Ma curiosité était piquée. Et cette idée de transformer les choses en or poussent les adolescents de l’histoire à vouloir s’y rendre. D’abord pour constater le phénomène par eux-mêmes, puis pour tester si la légende dit vraie. Un groupe de jeunes décide de partir en randonnée vers le lac afin d’en avoir le cœur net.

J’ai énormément aimé le dessin de cette bande dessinée et les couleurs utilisées. Les tons de brun, d’orange et de vert, qui rappellent la terre et la nature. C’est magnifique et juste pour ça, j’ai envie de suivre le parcours de l’auteure. Elle a beaucoup de talent. On ressent tout de suite l’atmosphère de la forêt, avec cet incendie qui brûle au loin. Visuellement, c’est vraiment très beau. Le rendu est superbe, les personnages sont vivants et chacun a son identité propre, bien rendue par le dessin. 

L’histoire quant à elle, est bien menée. On découvre la dynamique de ce groupe d’amis, à l’adolescence. Ils ont tous leur réalité bien différente et leurs expériences, ce qui a une influence sur leur façon de se comporter ensemble et devant les événements complexes qu’ils devront affronter. C’est une histoire qui s’avère au départ être une aventure pour ces ados qui s’en amusent, en extrapolant sur ce qu’ils feront de tout cet or si la légende devient réalité. Mais l’aventure prend rapidement une tournure sinistre. C’est triste et poignant. Je ne m’attendais pas tout à fait à ça.

J’ai aimé cette lecture, j’adore le dessin et je trouve l’histoire originale. Les adolescents sont curieux et veulent découvrir ce que cache ce lac. Mais ils n’en ressortiront pas indemnes. Et nous n’ont plus.

Parfois les lacs brûlent, Geneviève Bigué, éditions Front Froid, 192 pages, 2022

Publicité

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s