
Voici les poèmes d’un vieil enfant encore affamé de lumière. Dans ce recueil, Michel Pleau pose un regard sensible et amusé sur la petite faune du quartier de son enfance. Il se met à l’écoute de l’âme des animaux. Ainsi on rencontre le chat qui a réponse à tout, la belle chenille du parc Durocher, les chevaux qui comptent les étoiles, les fourmis et leurs amours microscopiques, la girafe gardienne de ciel, la poulette grise de la chanson de nos mères, la vache du premier jour d’école… et bien d’autres bêtes et bestioles.
Ce magnifique recueil de poésie a été une très belle surprise. Il s’attarde sur la petite faune sauvage, les animaux de ferme ou des les animaux domestiques. On y retrouve également des poèmes sur les insectes et sur un animal métaphorique: l’ourson en peluche!
Ces textes sont d’une grande beauté, j’ai adoré! Chaque poème se développe sur deux pages. Mon poème préféré est celui de la mésange. Les mots sont doux, magnifiques, tellement bien représentatifs de chaque petit instant vécu avec l’animal, à ses côtés ou en l’observant. Ce livre est un réconfortant retour dans l’imaginaire de l’enfance, de la façon dont on perçoit notre environnement lorsqu’on est encore petit.
« ma voisine a un chien
le chien a une ombre
il adore s’y allonger de tout son poil
ma voisine aime les romans d’amour
sur le balcon elle tourne les pages
le chien tourne sa tête vers moi
lui et moi on se comprend
on préfère la ligne des arbres
et les mensonges invisibles des enfants
qui échappent les ballons »
L’auteur fait d’ailleurs preuve d’une grande capacité d’observation. Ses textes sont magnifiques, empreints de douceur. On sent l’émerveillement dans les mots de Michel Pleau. C’est beau, c’est doux. C’est tellement agréable à lire!
Chaque poème est comme une petite joie en soi. Cette découverte a été l’une de mes plus belles cette année jusqu’à maintenant. C’est une si magnifique lecture, parfaite pour rejoindre un très large lectorat, pour être partagé en famille ou avec des plus jeunes. Les poèmes sont simples, si lumineux et très accessible.
L’auteur joue avec les mots, les perceptions qu’on a des animaux, les différentes mesures et grandeurs versus leur environnement. Il sait raconter en poésie les plus grands animaux tout comme les petites bêtes qui sont fascinantes. Une belle occasion de s’émerveiller devant la faune, qu’elle soit sauvage ou familière, colossale ou minuscule.
Cette lecture a été une très belle rencontre littéraire. Un auteur dont je note assurément le nom, pour pouvoir le relire, tellement j’ai adoré cet ouvrage. D’autant plus que le livre est beau, les illustrations sont en couleurs. Il n’y en a pas pour tous les poèmes, mais le livre en contient plusieurs tout de même. Je souligne d’ailleurs le travail de l’illustratrice. Ses images représentent bien les textes, ce sont des jeux de mots en images.
Un ouvrage aussi beau qu’une œuvre d’art!
Le petit bestiaire, Michel Pleau, éditions David, 72 pages, 2022