Sous les plumes du vent

Ce recueil de nouvelles traite essentiellement de destins, dont il n’est pas si évident d’en diriger la course. Les thèmes de la solitude et de l’ennui, de l’enfermement et de l’incommunicabilité sont récurrents et traités dans des bouts du monde et des atmosphères variés. Certaines nouvelles, comme une bouffée d’oxygène, sont un peu plus légères.

L’auteur est anthropologue. Il travaille dans différentes communautés autochtones du Québec et il s’inspire du temps passé là-bas pour écrire. Toutes les nouvelles ne sont pas forcément dans l’univers des Premières Nations, mais chacune parle de destins et de la difficulté pour l’humain d’en dévier.

Le recueil comprend neuf nouvelles (mais la dernière est divisée en six tranches de vie) et chacune est vraiment très différente des autres. Certaines parlent des peuples et coutumes autochtones, souvent confrontés à la vie moderne. D’autres racontent des moments particuliers dans la vie des personnages, d’autres encore semblent puiser dans les contes et légendes.

Les thèmes sont variés, les époques aussi et le ton change également d’une nouvelle à l’autre. J’ai bien aimé ce côté-là des nouvelles puisqu’on ne sait jamais vraiment de quoi sera faite la prochaine histoire. Ma préférée demeure La plus belle conquête de l’homme qui parle de nature, de projet social et de guérison autochtone. C’est l’une des nouvelles les plus lumineuses du recueil. Je trouve aussi que ce texte est un bel exemple de résolutions de problèmes, d’avancement, de beaux projets, versus une bureaucratie interminable qui laisse peu de place à la débrouillardise et à l’innovation.

« J’ai rêvé que mes rêves se réalisaient
J’ai rêvé d’un monde meilleur
J’ai rêvé d’un monde impossible
Mais j’ai rêvé. »

J’aime beaucoup lire des nouvelles quand l’occasion se présente. J’ai passé un très bon moment de lecture avec ces histoires, très humaines, même si certains sont plus dures ou plus tristes. L’écriture m’a beaucoup plu et j’ai trouvé que l’auteur était doué pour les nouvelles, un genre parfois difficile à maîtriser. J’ai bien aimé cette découverte. 

Sous les plumes du vent, Garlonn, éditions Stratégikus, 114 pages, 2022

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