
Chaque jour, Laurent Lepage invente une catastrophe : des arbres qui marchent, un débarquement d’extraterrestres… Plus personne ne croit le garçon de neuf ans. Pas même Armand Gamache, qui a pris sa retraite à Three Pines. Cependant, quand l’enfant disparaît, il faut bien envisager que l’une de ses histoires soit vraie. Une traque effrénée et digne des plus grands romans d’espionnage se met en branle lorsque Gamache et ses anciens lieutenants de la SQ, Jean-Guy Beauvoir et Isabelle Lacoste, déterrent l’authentique canon géant de Gerald Bull, ingénieur en armement assassiné à Bruxelles il y a vingt-cinq ans. Un monstre est autrefois venu à Three Pines, il y a semé le malheur et ce dernier est de retour. En refusant de prêter foi à un enfant, l’ex-inspecteur-chef n’a-t-il pas joué un rôle funeste dans ce qui est arrivé ?
La nature de la bête était le livre du mois de juillet pour le Défi Un Penny par mois. J’ai accumulé un peu de retard cet été entre le jardin et les rénovations qui ont pris tout notre temps. Je tente donc de reprendre peu à peu mes lectures pour être à jour. Je vous présente donc cette fois un livre assez intéressant et un peu différent, il me semble, des autres enquêtes.
L’histoire de ce livre est surprenante. Elle s’inspire du travail d’ingénieur de Gerald Bull. J’aime quand Louise Penny nous amène avec elle dans des histoires qui s’inspirent de faits réels mais peu connus. L’histoire de Bull et de son canon est justement l’une d’entre elles.
Dans cette onzième enquête, Armand Gamache est à la retraite, du moins officiellement. Il vit maintenant à Three Pines avec Reine-Marie et ils tentent de construire un monde plus calme autour d’eux. Toutefois, l’arrêt complet d’un travail qui représentait une grosse partie de sa vie est difficile. Il ne sait pas tout à fait s’arrêter. Entre leurs amis, leur famille et certaines occupations, Armand et Reine-Marie tentent de s’impliquer dans les activités du village. Ces temps-ci, il est question d’une pièce de théâtre qui fait scandale et déchire la petite communauté. Il y est question de censure et du fait de différencier l’œuvre de son auteur.
« Armand Gamache comprenait désormais comment Laurent devait se sentir lorsqu’il tentait de convaincre quelqu’un qu’il avait vu un monstre. Gamache n’avait pas encore vu le monstre, mais il le savait là, quelque part. Il ne lui restait qu’à convaincre les autres de son existence. »
Presque en même temps, un jeune garçon du village, à l’imagination galopante, disparaît. C’était un vrai tourbillon qui prenait beaucoup de place. Les parents sont anéantis. Tout le monde participe donc aux recherches pour tenter de retrouver l’enfant. Mais pendant les battues, ce qu’on découvre dans les bois dépasse l’entendement: un canon géant caché là depuis très longtemps.
« Pour un tueur, le chaos est un refuge. Ne lui conférez pas cet avantage. »
La nature de la bête est un roman intéressant et passionnant. Il se rapproche beaucoup du roman d’espionnage, par sa construction et par son histoire, mais campé dans un village réconfortant. Il mêle une disparition d’enfant à une trouvaille plus grande que nature. Avec cette enquête, on fouille dans l’histoire et dans le passé. On déterre également une vieille affaire à laquelle a participé Gamache il y a bien longtemps. À la retraite le sympathique inspecteur? Plus ou moins dirons-nous!
Une très bonne lecture qui m’a tenue en haleine. J’ai découvert cette étonnante histoire nichée au creux d’une forêt des Cantons-de-l’Est et le personnage particulier qu’était Bull. Comme d’habitude, l’auteure fait preuve de beaucoup d’humour dans l’élaboration de ses dialogues et c’est fort agréable. J’ai aussi beaucoup aimé que Louise Penny nous offre un roman d’espionnage. Je trouve que ça lui réussit bien!
La nature de la bête, Louise Penny, éditions Flammarion Québec, 480 pages, 2016
Ce tome change pas mal des autres, je dois dire que c’est un de ceux qui m’ont le moins plus, je crois que je ne suis pas une immense fan d’espionnage, ça a dû jouer ! 😉
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En effet, c’est certain que si on aime moins l’espionnage, ce n’est pas le tome idéal. J’ai toujours beaucoup aimé l’espionnage et j’ai trouvé celui-ci intéressant. Surtout à cause de l’histoire de Bull. 😉
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