Freeman

Patterson, Louisiane. Deux millions de dollars disparaissent. Envolés pendant un ouragan d’une rare violence. Volés au boss de la mafia locale. Drôle de casse ! Un autre million et demi tombe du ciel, pendant le même ouragan, livré à Freeman par un chasseur de primes. Drôle d’héritage ! Le reste est moins drôle. Une double traque commence. Elle va faire se croiser et s’affronter un « parrain » amateur de cocktails, un explosif tandem de flics que tout oppose, plus torturés par des quêtes personnelles que par leur enquête et le respect des procédures, une serveuse beaucoup trop éprise de l’un des deux pour en sortir indemne, un FBI plus FBI que jamais, Freeman et sa fille Louise, rescapés de la vie, et Mardiros, l’obstiné collecteur de dettes arménien. Plus tout ce que La Nouvelle-Orléans compte de faune interlope, d’indics tordus, de paumés de la vie et de décérébrés du bayou. Sans oublier, bien entendu, saint Jude et saint Expédit.

Cette suite de Hunter et Crow, ne donne aucun répit au lecteur qui dévore littéralement cette passionnante lecture, en voulant toujours en savoir plus. Si le premier tome nous amenait dans un petit village des Appalaches, le second nous faisait voyager jusqu’en Alaska. Ce troisième tome de la trilogie quant à lui, nous permet de visiter une nouvelle contrée: la Nouvelles-Orléans. Chaque tome porte également le nom d’un personnages important de l’histoire.

Ce tome-ci débute dans les bayous où un ouragan d’une grande violence frappe alors la région. Un homme cagoulé profite de cette situation où les gens désertent les lieux pour affronter la tempête et aller braquer le coffre fort du grand et influant mafioso de la région, Sobchack. Son geste engendrera une grande colère et sera le début d’une chasse à l’homme pour trouver qui a pu oser faire cela. Dès que l’ouragan est passé, les questions se mettent à fuser. 

Certains personnages aperçus dans d’autres livres sont de retour. On retrouve Lou (Louise) cette femme séquestrée dans le premier roman, ainsi que Freeman, son père et ex-policier, qu’on avait perdu de vue dans le deuxième roman. Les deux personnages font un retour en force dans ce troisième et dernier tome.

« Il regarde sa montre, fait signe à la serveuse qu’il laisse ce qu’il faut sur la table, et court à sa voiture. Une minute plus tard, il est devant le Desautel’s, juste à temps pour apercevoir Chipmunk en grande discussion avec Louise sur le trottoir. Il klaxonne pour les prévenir qu’il est là, jette sa voiture sur la première zone interdite libre, et bondit hors de la Mustang. »

Freeman, qui prendra la décision de se barricader face à l’ouragan, fera la connaissance du mystérieux collecteur de dettes d’origine arménienne, Gaizag Mardirossian, qu’on a pu découvrir dans le deuxième tome Cette fois, il a une « livraison » pour Freeman. C’est un personnage que l’auteur a fait apparaître dans le second tome et qu’on retrouve aussi dans celui-ci. J’étais bien content puisque c’est un personnage que j’affectionne particulièrement. 

Les lieux sont importants dans les romans de cette trilogie. Le portrait que trace l’auteur de la Louisiane dans ce livre n’est pas très reluisant. Il s’agit d’un lieu corrompu jusqu’à l’os, tant au niveau des instances policières que du FBI.  Le racisme est aussi un thème récurrent dans le livre. C’est toutefois la recherche du braqueur de la mafia qui est le fil conducteur du roman et l’enquête la plus importante. 

« Il porte la main à son étui vide et hurle après son adjoint de récupérer un fusil à pompe dans la voiture de patrouille pour tenir Freeman et Mardiros en respect. Puis il sort tout ce qui se trouve dans le coffre et le jette sur le bas-côté. Il cherche partout. Quelque chose de précis. Il dégrafe les garnitures des portières, décolle les tapis de sol, sort la roue de secours. Il est si occupé à fouiller avec rage qu’il n’entend pas le téléphone de Freeman sonner. »

Un petit retour sur le suspense dans les autres tomes de la trilogie en comparaison avec celui-ci. Dans le premier tome, le suspense était continu. C’était un véritable page-turner. Le deuxième roman, était par moment plus lent dans le déroulement de l’enquête. Le troisième tome renoue avec la forme du premier quant au suspense qui est présent tout au long du livre.

J’ai donc adoré la lecture de Freeman. C’est un livre très prenant, qui se dévore. L’auteur a construit un univers très addictif. J’aime beaucoup la construction de ce livre, fait de courts chapitres, ce qui incite à un rythme de lecture très rapide. J’ai découvert avec la trilogie de Braverman, une plume qui m’a beaucoup plu, une façon d’amener les intrigues qui nous pousse à lire toujours plus. En terminant la trilogie, j’avais déjà envie de lire autre chose de lui. Ce que je ferai assurément.

Cette trilogie m’a permis de découvrir l’auteur et je suis content de savoir qu’il a écrit d’autres romans, sous différents pseudonymes, et qu’il en écrira sûrement de nouveaux. Malgré les thèmes durs parfois abordés (crimes, viols, meurtres) qui ne font pas partie de mon genre de lecture habituelle, l’auteur rend ses romans à la fois intéressants et fascinants. De plus, il nous plonge vraiment dans le contexte de son histoire, en décrivant abondamment la région où se déroule l’intrigue. Les lieux font donc grandement partie de l’histoire et c’est d’autant plus intéressant pour nous d’avoir l’impression de se retrouver dans les Appalaches, en Alaska ou en Nouvelle-Orléans. 

Ce troisième tome complète bien la trilogie et tourne la page sur une histoire intrigante et pleine de suspense.

Mon avis sur les autres tomes de la trilogie:

Freeman, Roy Braverman, éditions Hugo Thriller, 440 pages, 2020

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