Félix, 12 ans, est désespéré. Sa mère, la merveilleuse Fatou, qui tient à Belleville un petit bistrot chaleureux et coloré, est tombée dans une dépression sans remède. Elle qui incarnait le bonheur n’est plus qu’une ombre. Où est passée son âme vagabonde ? Se cache-t-elle en Afrique, près de son village natal ? Pour la sauver, Félix entreprend un voyage qui le conduira aux sources invisibles du monde.
Fatou, la mère de Félix, tient un petit café en banlieue de Belleville, un quartier de Paris. Tout va pour le mieux lorsqu’un problème immobilier survient. Un problème qui semble sans issue et qui la fera sombrer dans une grave dépression. Elle vivra auprès des siens comme une morte vivante.
Félix ne sait rien du passé de sa mère et de ses origines. Elle lui a toujours caché les détails de sa naissance. La maladie de Fatou est alors l’occasion pour Félix d’en découvrir un peu plus sur les origines de sa mère et sur les siennes. Il y a aussi un peu d’humour quant à l’origine du père de Félix.
Félix et la source invisible est un beau roman familial, sur les origines de chacun. On peut y voir aussi de belles métaphores sur la mort, la vie, la maladie, l’histoire personnelle. C’est un roman qui se lit un peu comme une fable. J’ai apprécié dans cette histoire la découverte de la tribu Africaine d’où vient Fatou et toute la culture autour de son pays. Les cultures étrangères me parlent et m’attirent beaucoup. Dans cette histoire, une partie se déroule à Paris, dans le café de la mère de Félix et l’autre partie en Afrique en tendant un peu plus vers la spiritualité. C’est en quelque sorte un retour aux sources pour pouvoir revivre.
J’aime la fluidité de l’écriture, on y plonge avec plaisir, ça se lit tout seul, même si l’histoire est très riche en réflexion. Chez Schmitt, il y a deux types de romans. Certains sont denses et demandent un peu plus d’investissement (je pense à La part de l’autre, excellent d’ailleurs) alors que d’autres de ses romans se rapprochent beaucoup plus du conte. Ici c’est le cas. Félix et la source invisible fait partie du cycle de l’invisible, avec plusieurs autres romans, dont Milarepa dont la chronique se trouve sur ce blogue. Ce ne sont pas des suites, mais plutôt de multiples interprétations de l’invisible. Des histoires qui abordent différentes facettes de la spiritualité.
L’ambiance du livre me rappelle celle que l’on retrouve dans un café. Une ambiance plaisante et réconfortante. Ce livre est une petite douceur qui se lit aisément. Comme souvent chez l’auteur, on retrouve ici une belle histoire, avec une leçon de vie en arrière-plan. Si on veut avancer dans la vie, on ne doit pas renier, ni oublier ses origines. En reniant son passé on a de la difficulté à avancer.
J’ai beaucoup aimé cette lecture. Malgré le thème difficile de la dépression, l’auteur réussi à donner au roman une note rafraîchissante. Ce cycle de l’invisible me plaît beaucoup. Et je vous conseille naturellement Félix et la source invisible qui a été pour moi une excellente lecture.
Félix et la source invisible, Eric-Emmanuel Schmitt, éditions Albin Michel, 229 pages, 2019
Je le note celui-là! Ils les ont tous à la bibliothèque. 🙂
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Bonne lecture ! 😉
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